La 15ème édition de l’étude de Capgemini sur le secteur de l’énergie est particulièrement critique de la politique européenne. Les analystes du cabinet de conseil s’attendent à une situation « chaotique » sur le marché européens de l’énergie et du gaz.
Sécurité d’approvisionnement en jeu
« La priorité donnée aux énergies renouvelables sur les réseaux électriques européens, dans une période de crise où la consommation d'électricité stagne ou diminue, crée un chaos sur le marché » explique l’étude.
Le texte s’inquiète des effets immédiats que la gestion européenne du marché énergétique sur le secteur du gaz. Pour ses rédacteurs, la chute des prix de l’électricité des prix de gros « couplé(e) à l’effondrement du marché européen du CO2, et à des importations de charbon américain bon marché, qui rendent les centrales à charbon plus rentables, provoque des fermetures en série de centrales à gaz. » Ce phénomène s'oppose à l'appréhension de la transition énergétique défendue par le cabinet qui prévoit que le gaz serve d’énergie « d’appoint pour prendre le relais des énergies renouvelables lorsque celles-ci ne fonctionnent pas. »
Le texte s’inquiète des effets immédiats que la gestion européenne du marché énergétique sur le secteur du gaz. Pour ses rédacteurs, la chute des prix de l’électricité des prix de gros « couplé(e) à l’effondrement du marché européen du CO2, et à des importations de charbon américain bon marché, qui rendent les centrales à charbon plus rentables, provoque des fermetures en série de centrales à gaz. » Ce phénomène s'oppose à l'appréhension de la transition énergétique défendue par le cabinet qui prévoit que le gaz serve d’énergie « d’appoint pour prendre le relais des énergies renouvelables lorsque celles-ci ne fonctionnent pas. »
Pour une politique européenne « plus pragmatique »
La situation n’est pas favorable à un effort de rentabilisation du stockage électrique selon l’Agence. Ce constat est partagé par neuf dirigeants de sociétés en énergie, dont le PDG de GDF Gérard Mestrallet. Ils sont allés à Bruxelles en fin de semaine dernière pour faire entendre leur position sur la politique européenne. Selon eux il s’agit d’un « triple échec de l’Europe ». En matière de sécurité d’approvisionnement, de compétitivité et de climat ne pourrait atteindre «aucun objectif» fixé en continuant sur une politique de soutien actif du renouvelable.
« Toute la production éolienne et solaire est rachetée à un prix fixe quelle que soit la demande. C'est un îlot déconnecté de la réalité économique. Aujourd'hui, nous sommes en situation de surcapacité. Et avec les renouvelables, on ajoute des capacités aux surcapacités » déplore Gérard Mestrallet. Les patrons souhaitent que les subventions pour le développement des énergies renouvelables baissent et que l’argent européen serve à la recherche sur des meilleures technologies de stockage et la captation du CO2.
Capgemini de son côté est allé moins loin dans les exhortations à l’UE. Le cabinet encourage tout de même les instances européennes à plus de réalisme dans l’accompagnement de la transition énergétique « il faudrait une politique européenne plus pragmatique dans l'application de ses objectifs, réformer le marché du CO2, créer des marchés de capacités, et adopter une régulation plus réactive, sinon, lorsque la croissance et donc la demande d'énergie repartiront, la sécurité d'approvisionnement du continent risque de ne plus pouvoir être garantie. »
« Toute la production éolienne et solaire est rachetée à un prix fixe quelle que soit la demande. C'est un îlot déconnecté de la réalité économique. Aujourd'hui, nous sommes en situation de surcapacité. Et avec les renouvelables, on ajoute des capacités aux surcapacités » déplore Gérard Mestrallet. Les patrons souhaitent que les subventions pour le développement des énergies renouvelables baissent et que l’argent européen serve à la recherche sur des meilleures technologies de stockage et la captation du CO2.
Capgemini de son côté est allé moins loin dans les exhortations à l’UE. Le cabinet encourage tout de même les instances européennes à plus de réalisme dans l’accompagnement de la transition énergétique « il faudrait une politique européenne plus pragmatique dans l'application de ses objectifs, réformer le marché du CO2, créer des marchés de capacités, et adopter une régulation plus réactive, sinon, lorsque la croissance et donc la demande d'énergie repartiront, la sécurité d'approvisionnement du continent risque de ne plus pouvoir être garantie. »