Guillaume Sauvé : "ce sont les constructeurs urbains d'aujourd'hui qui œuvrent aux écocités bas carbone de demain" (image di'llustration, Alexandre Prévot, Creative Commons, Flickr)
Guillaume Sauvé, le BTP est souvent montré du doigt comme un producteur massif de GES. Quel regard portez-vous sur cette question ?
En France, la production nationale d’équivalent CO2 s’élevait à 450 Millions de tonne en 2018 (hors émissions liées aux importations NDR). Les transports représentent de 30 à 40% de ce total et les travaux publics sont évalués à environ 4%. Bien sûr, nos métiers de terrassement, de destruction et de construction, nécessitent une grande dépense d’énergie, en particulier dans le Génie Civil qui doit réaliser des ouvrages complexes, solides, répondant aux attentes des clients, dans des environnements très contraints.
C’est donc une évidence, nous avons notre part du chemin à faire, comme tous les secteurs. Et nous nous y employons tous les jours, avec des solutions pragmatiques qui réduisent notre empreinte BTP. Mais j’ajoute d’emblée : ça va bien plus loin que ça. Notre ingénierie de la construction, nos efforts d’innovation sont un des leviers essentiels pour réduire la « facture CO2 » des autres secteurs. Ce sont les constructeurs de route d'aujourd'hui qui œuvrent à la route « zéro carbone » de demain, ce sont les constructeurs urbains d'aujourd'hui qui œuvrent aux écocités bas carbone de demain. L’émission en CO2 de nos chantiers, de mieux en mieux maitrisée, est en quelque sorte un investissement qui permettra demain une émission globale beaucoup moindre.
Comment voyez-vous les marges de progression du métier, en général, et chez Eiffage Génie Civil et Métal en particulier ?
Le BTP peut à la fois travailler sur ses propres émissions, influencer à la baisse sur un éventail très large de productions de CO2 hors BTP, ou encore travailler à la montée en puissance des énergies renouvelables.
Pour ce qui concerne les émissions propres au BTP, et pour revenir à l’échelle d’Eiffage, nous les avons estimées à environ 0,5 Millions de tonnes par an d’équivalent CO2 : consommation en hydrocarbure des engins en tous genre, production de bitumes, de chaux… La construction des routes, notamment, est très forte consommatrice, avec environ 0,38 Millions de tonne équivalent CO2. Dans ce secteur, avec Biophalt, nous disposons d’un liant routier « vert », à base de résine, qui réduit de 40% les consommations d’énergie sur un chantier routier. On vise une route à Zéro émission, en retraitant les produits en place, et en utilisant des résines végétales…
Dans l’acte de construire, plus on approfondit les études, plus le projet est optimisé en quantité, plus il est économique en carbone. Ainsi Eiffage sait, dès à présent, préconiser des variantes, avec moins de béton, donc à la fois plus performantes en GES, et moins chères. De plus, on peut utiliser des bétons à plus ou moins forte intensité carbone : au lieu de clinker, par exemple, on a recours à des laitiers de haut-fourneaux et on entre dans une logique de valorisation et de recyclage, et potentiellement de circuits courts.
Sur le terrain, quand il s’agit d’évacuer des matériaux, nous optons naturellement de plus en plus pour des flottes de camions et d’engins aux motorisation mixtes ou électriques, pour limiter l’émission en GES et parallèlement les nuisances au voisinage.
Ensuite, quand nous construisons des supports d’énergie verte, des lignes de transport ferroviaires électriques plus performantes, quand nous contribuons comme c’est le cas pour le GPE à désengorger la circulation routière dans l’agglomération parisienne, nous œuvrons, indirectement mais à grande échelle, à la réduction de l’émission de CO2.
Dernier point, qui n’est à mon sens pas encore assez souligné dans les médias, ni documenté : pour tous ces sujets, nous entrons dans un monde totalement nouveau, à la fois au plan social et économique, notamment sous l’angle du coût CO2 des opérations. Comment rétribue t’on les efforts des acteurs qui utilisent des produits recyclés ? Cela doit-il bénéficier à celui qui utilise ce produit ? À celui qui a mis à disposition le produit recyclé ? À l’inverse, à qui et comment fait-on payer le fait de produire plus de CO2 que nécessaire ? Pour l’heure, les règles sont en cours d’écriture, et chez Eiffage, nous sommes tout disposés à contribuer à leur définition et à les mettre en œuvre le moment venu. C’est l’avenir, nous voulons y aller résolument.
Vous avez évoqué la démolition, est-ce qu’on arrive à recycler les « restes » d’une construction démantelée ?
Oui. Aujourd’hui, quand on déconstruit un bâtiment, on est capable de recycler 94% des matériaux. Les 6% qui restent sont issus essentiellement du désamiantage. En 2020, Eiffage a valorisé 500 000 tonnes de matériau venant du recyclage. Le fait de travailler en boucle très courte avec la filiale démolition, qui fait partie de celles que je préside, nous permet un partage optimal des expériences et des solutions, et donc accroit notre efficacité opérationnelle en la matière.
Vous avez évoqué l’évacuation des déchets de chantiers. On parle de 45 millions de tonnes pour la totalité du GPE, une quantité astronomique. Comment vous y prenez-vous, chez Eiffage ?
Le projet du GPE comprend une part importante de travaux souterrains. En conséquence, les problématiques d’évacuation et de valorisation des déblais sont centrales, dans les attentes du client comme dans notre élaboration de solution.
Il est essentiel, en premier lieu, de caractériser rapidement les matériaux, pour pouvoir les trier, les segmenter, les évacuer en optimisant toute la chaine : extraction, transport initial, stockage intermédiaire, transport final et traitements les plus adaptés et les moins chers possibles en fonction de ce qu’on recycle.
Dans ce domaine également, Eiffage est à l’aise. Cela fait des années que nos terrassiers travaillent « à la couche », en suivant les modelés de terrain, quand ils font du remblai et du déblai. Selon les veines, ils extraient les matériaux qui sont mis dans des dépôts spécifiques… ou réexploités aussitôt, puisque la logique du génie civil a toujours été d’équilibrer le mieux possible déblais et remblais, pour que tout soit exploité sur le chantier. Il s’agit d’une pratique professionnelle bien ancrée, dans une logique initialement économique, qui se double maintenant d’une « éco »logique.
Notre outil Carasol s’inscrit dans cette dynamique. Il permet de caractériser vite, de réduire le stockage, donc notre « empiètement » sur les autres activités de notre environnement de chantier, de gagner des délais et des couts, et d’approfondir la démarche circulaire que je viens de décrire, avec le moins possible de déchets finaux.
Vous avez évoqué le transport : y a-t-il des solutions optimales ? Quelle est l’approche d’Eiffage à ce sujet ?
Il n’y a pas de solution optimale théorique, mais des solutions pratiques pour chaque cas, qui dépendent de la configuration du chantier. Le principe, logique en termes de nuisance, et d’impact environnemental, est de privilégier, dans l’ordre : voie fluviale, voie ferrée, tapis roulant, et enfin voie routière. Pour les deux premières solutions, les meilleures en termes de nuisance et de pollution, cela ne fonctionne, c’est une évidence, que pour des chantiers à proximité des voies navigables et des chemins de fer. Le tapis roulant est donc très pertinent : pour le chantier de l’A79, près de Moulins, nous transportons ainsi 2,2 Millions de tonnes de matériau par les bandes transporteuses, sur 3 kms, pour faire un remblai dans une vallée et sortir la chaussée d’une zone inondable. Cela économise 160 000 trajets de semi-remorques !
On comprend qu’Eiffage fait des efforts dans toutes les directions pour améliorer ses pratiques, mais vous n’êtes pas seul sur les chantiers. Comment appliquez-vous des exigences similaires aux membres de l’écosystème Eiffage ?
Notre approche est vraiment celle de la performance globale d’un chantier. Il faut que tous les acteurs, Eiffage, ses sous-traitants, ses co-traitants dans les groupements, aient le même niveau d’exigence. À la fin, pour juger des progrès en termes d’impact sur l’environnement, ce n’est pas la part de tel ou tel qui compte, mais la performance globale.
Pour y parvenir, nous avons une approche à deux niveaux. De façon élémentaire, notre direction des achats inclut le facteur « nuisance pollution environnement » dans les critères de choix, outre les sujets éthiques et ceux de la performance métier, bien entendu. Il faut vraiment que le partenaire soit sur la même longueur d’onde que nous pour être sélectionné. De façon plus élaborée, et pour nous situer sur le long terme, nous entrons dans une politique d’achat pluriannuelle qui permet à nos fournisseurs de s’inscrire dans la durée et en adéquation avec notre trajectoire environnementale. Cette visibilité favorise en la matière des progrès qui dépassent la seule relation commerciale, et nous permettent de répondre de façon collective aux attentes de nos contemporains.
Pour pérenniser cette démarche, Eiffage, en partenariat avec des entreprises, des laboratoires et des acteurs sociaux, a créé en 2019 Sekoya, une plateforme « carbone & climat » entièrement dévolue aux matériaux et procédés bas carbone. C’est un émulateur d’initiative pour tous les acteurs qui travaillent sur ce sujet. Cela permet de les mettre en contact, pour diffuser plus rapidement des solutions existantes, ou pour faciliter l’invention de nouvelles solutions. Sekoya prime régulièrement les projets les plus prometteurs.
Enfin, globalement, je dirais que, de ce point de vue, Eiffage a un temps d’avance sur de nombreux acteurs du secteur, même parmi ceux qui affichent un souci écologique prépondérant. Selon moi, d’ailleurs, un client réellement motivé par ces sujets cruciaux doit savoir faire évoluer progressivement ses cahiers des charges vers une exigence toujours plus haute, tout en restant réaliste. Une telle démarche représente un coût initial pour les entreprises du BTP, propre au franchissement de toute nouvelle étape d’innovation, mais c’est la condition du progrès global dans ce domaine comme dans d’autres. Soit vous êtes d’emblée à la hauteur du cahier des charges qui exprime cette ambition, soit vous devriez être écarté au cours du processus décisionnel.
En France, la production nationale d’équivalent CO2 s’élevait à 450 Millions de tonne en 2018 (hors émissions liées aux importations NDR). Les transports représentent de 30 à 40% de ce total et les travaux publics sont évalués à environ 4%. Bien sûr, nos métiers de terrassement, de destruction et de construction, nécessitent une grande dépense d’énergie, en particulier dans le Génie Civil qui doit réaliser des ouvrages complexes, solides, répondant aux attentes des clients, dans des environnements très contraints.
C’est donc une évidence, nous avons notre part du chemin à faire, comme tous les secteurs. Et nous nous y employons tous les jours, avec des solutions pragmatiques qui réduisent notre empreinte BTP. Mais j’ajoute d’emblée : ça va bien plus loin que ça. Notre ingénierie de la construction, nos efforts d’innovation sont un des leviers essentiels pour réduire la « facture CO2 » des autres secteurs. Ce sont les constructeurs de route d'aujourd'hui qui œuvrent à la route « zéro carbone » de demain, ce sont les constructeurs urbains d'aujourd'hui qui œuvrent aux écocités bas carbone de demain. L’émission en CO2 de nos chantiers, de mieux en mieux maitrisée, est en quelque sorte un investissement qui permettra demain une émission globale beaucoup moindre.
Comment voyez-vous les marges de progression du métier, en général, et chez Eiffage Génie Civil et Métal en particulier ?
Le BTP peut à la fois travailler sur ses propres émissions, influencer à la baisse sur un éventail très large de productions de CO2 hors BTP, ou encore travailler à la montée en puissance des énergies renouvelables.
Pour ce qui concerne les émissions propres au BTP, et pour revenir à l’échelle d’Eiffage, nous les avons estimées à environ 0,5 Millions de tonnes par an d’équivalent CO2 : consommation en hydrocarbure des engins en tous genre, production de bitumes, de chaux… La construction des routes, notamment, est très forte consommatrice, avec environ 0,38 Millions de tonne équivalent CO2. Dans ce secteur, avec Biophalt, nous disposons d’un liant routier « vert », à base de résine, qui réduit de 40% les consommations d’énergie sur un chantier routier. On vise une route à Zéro émission, en retraitant les produits en place, et en utilisant des résines végétales…
Dans l’acte de construire, plus on approfondit les études, plus le projet est optimisé en quantité, plus il est économique en carbone. Ainsi Eiffage sait, dès à présent, préconiser des variantes, avec moins de béton, donc à la fois plus performantes en GES, et moins chères. De plus, on peut utiliser des bétons à plus ou moins forte intensité carbone : au lieu de clinker, par exemple, on a recours à des laitiers de haut-fourneaux et on entre dans une logique de valorisation et de recyclage, et potentiellement de circuits courts.
Sur le terrain, quand il s’agit d’évacuer des matériaux, nous optons naturellement de plus en plus pour des flottes de camions et d’engins aux motorisation mixtes ou électriques, pour limiter l’émission en GES et parallèlement les nuisances au voisinage.
Ensuite, quand nous construisons des supports d’énergie verte, des lignes de transport ferroviaires électriques plus performantes, quand nous contribuons comme c’est le cas pour le GPE à désengorger la circulation routière dans l’agglomération parisienne, nous œuvrons, indirectement mais à grande échelle, à la réduction de l’émission de CO2.
Dernier point, qui n’est à mon sens pas encore assez souligné dans les médias, ni documenté : pour tous ces sujets, nous entrons dans un monde totalement nouveau, à la fois au plan social et économique, notamment sous l’angle du coût CO2 des opérations. Comment rétribue t’on les efforts des acteurs qui utilisent des produits recyclés ? Cela doit-il bénéficier à celui qui utilise ce produit ? À celui qui a mis à disposition le produit recyclé ? À l’inverse, à qui et comment fait-on payer le fait de produire plus de CO2 que nécessaire ? Pour l’heure, les règles sont en cours d’écriture, et chez Eiffage, nous sommes tout disposés à contribuer à leur définition et à les mettre en œuvre le moment venu. C’est l’avenir, nous voulons y aller résolument.
Vous avez évoqué la démolition, est-ce qu’on arrive à recycler les « restes » d’une construction démantelée ?
Oui. Aujourd’hui, quand on déconstruit un bâtiment, on est capable de recycler 94% des matériaux. Les 6% qui restent sont issus essentiellement du désamiantage. En 2020, Eiffage a valorisé 500 000 tonnes de matériau venant du recyclage. Le fait de travailler en boucle très courte avec la filiale démolition, qui fait partie de celles que je préside, nous permet un partage optimal des expériences et des solutions, et donc accroit notre efficacité opérationnelle en la matière.
Vous avez évoqué l’évacuation des déchets de chantiers. On parle de 45 millions de tonnes pour la totalité du GPE, une quantité astronomique. Comment vous y prenez-vous, chez Eiffage ?
Le projet du GPE comprend une part importante de travaux souterrains. En conséquence, les problématiques d’évacuation et de valorisation des déblais sont centrales, dans les attentes du client comme dans notre élaboration de solution.
Il est essentiel, en premier lieu, de caractériser rapidement les matériaux, pour pouvoir les trier, les segmenter, les évacuer en optimisant toute la chaine : extraction, transport initial, stockage intermédiaire, transport final et traitements les plus adaptés et les moins chers possibles en fonction de ce qu’on recycle.
Dans ce domaine également, Eiffage est à l’aise. Cela fait des années que nos terrassiers travaillent « à la couche », en suivant les modelés de terrain, quand ils font du remblai et du déblai. Selon les veines, ils extraient les matériaux qui sont mis dans des dépôts spécifiques… ou réexploités aussitôt, puisque la logique du génie civil a toujours été d’équilibrer le mieux possible déblais et remblais, pour que tout soit exploité sur le chantier. Il s’agit d’une pratique professionnelle bien ancrée, dans une logique initialement économique, qui se double maintenant d’une « éco »logique.
Notre outil Carasol s’inscrit dans cette dynamique. Il permet de caractériser vite, de réduire le stockage, donc notre « empiètement » sur les autres activités de notre environnement de chantier, de gagner des délais et des couts, et d’approfondir la démarche circulaire que je viens de décrire, avec le moins possible de déchets finaux.
Vous avez évoqué le transport : y a-t-il des solutions optimales ? Quelle est l’approche d’Eiffage à ce sujet ?
Il n’y a pas de solution optimale théorique, mais des solutions pratiques pour chaque cas, qui dépendent de la configuration du chantier. Le principe, logique en termes de nuisance, et d’impact environnemental, est de privilégier, dans l’ordre : voie fluviale, voie ferrée, tapis roulant, et enfin voie routière. Pour les deux premières solutions, les meilleures en termes de nuisance et de pollution, cela ne fonctionne, c’est une évidence, que pour des chantiers à proximité des voies navigables et des chemins de fer. Le tapis roulant est donc très pertinent : pour le chantier de l’A79, près de Moulins, nous transportons ainsi 2,2 Millions de tonnes de matériau par les bandes transporteuses, sur 3 kms, pour faire un remblai dans une vallée et sortir la chaussée d’une zone inondable. Cela économise 160 000 trajets de semi-remorques !
On comprend qu’Eiffage fait des efforts dans toutes les directions pour améliorer ses pratiques, mais vous n’êtes pas seul sur les chantiers. Comment appliquez-vous des exigences similaires aux membres de l’écosystème Eiffage ?
Notre approche est vraiment celle de la performance globale d’un chantier. Il faut que tous les acteurs, Eiffage, ses sous-traitants, ses co-traitants dans les groupements, aient le même niveau d’exigence. À la fin, pour juger des progrès en termes d’impact sur l’environnement, ce n’est pas la part de tel ou tel qui compte, mais la performance globale.
Pour y parvenir, nous avons une approche à deux niveaux. De façon élémentaire, notre direction des achats inclut le facteur « nuisance pollution environnement » dans les critères de choix, outre les sujets éthiques et ceux de la performance métier, bien entendu. Il faut vraiment que le partenaire soit sur la même longueur d’onde que nous pour être sélectionné. De façon plus élaborée, et pour nous situer sur le long terme, nous entrons dans une politique d’achat pluriannuelle qui permet à nos fournisseurs de s’inscrire dans la durée et en adéquation avec notre trajectoire environnementale. Cette visibilité favorise en la matière des progrès qui dépassent la seule relation commerciale, et nous permettent de répondre de façon collective aux attentes de nos contemporains.
Pour pérenniser cette démarche, Eiffage, en partenariat avec des entreprises, des laboratoires et des acteurs sociaux, a créé en 2019 Sekoya, une plateforme « carbone & climat » entièrement dévolue aux matériaux et procédés bas carbone. C’est un émulateur d’initiative pour tous les acteurs qui travaillent sur ce sujet. Cela permet de les mettre en contact, pour diffuser plus rapidement des solutions existantes, ou pour faciliter l’invention de nouvelles solutions. Sekoya prime régulièrement les projets les plus prometteurs.
Enfin, globalement, je dirais que, de ce point de vue, Eiffage a un temps d’avance sur de nombreux acteurs du secteur, même parmi ceux qui affichent un souci écologique prépondérant. Selon moi, d’ailleurs, un client réellement motivé par ces sujets cruciaux doit savoir faire évoluer progressivement ses cahiers des charges vers une exigence toujours plus haute, tout en restant réaliste. Une telle démarche représente un coût initial pour les entreprises du BTP, propre au franchissement de toute nouvelle étape d’innovation, mais c’est la condition du progrès global dans ce domaine comme dans d’autres. Soit vous êtes d’emblée à la hauteur du cahier des charges qui exprime cette ambition, soit vous devriez être écarté au cours du processus décisionnel.