La dépollution, au sens large, est-elle un métier nouveau ?
Les années 1990 ont été les premières à voir apparaitre de manière persistante certaines thématiques, pourtant communes aujourd’hui : gestion des déchets, gestion de l’eau, haute qualité environnementale… même si ces thématiques ne se traduisaient pas alors en réalité économique. Devenue réalité en 1997, l’interdiction de l’amiante faisait partie des choses « dans l’air du temps » depuis quelques années, notamment du fait du temps nécessaire à l’élaboration des textes règlementaires. Cette nouvelle règlementation venait par contre donner de sérieuses perspectives d’avenir à une filière en train de voir le jour.
L’amiante et le désamiantage sont vos cœurs de métier depuis 1996. Qu’est-ce qui vous amené si tôt à vous intéresser aux questions de dépollution ?
SET Environnement, en plus d’une expertise déjà acquise dans les métiers de la dépollution, a fait partie des premières entreprises qui se sont positionnées sur cette tendance. Le fondateur de la société disposait déjà d’une connaissance pointue des métiers du bâtiment, tout en mettant en œuvre une vision particulièrement moderne, voire avant-gardiste, de la sécurité dans ces mêmes métiers. Alors que les métiers du bâtiment traînent parfois une image d’activité artisanale, le désamiantage repose sur des procédures bien arrêtées et établies, beaucoup de préparation en amont, et de nombreux contrôles en cours et en aval des chantiers. Du fait de sa conception avancée de la sécurité, le fondateur de SET Environnement était déjà dans les dispositions d’esprit nécessaires à la bonne marche d’une entreprise de désamiantage. Il a su ensuite s’entourer d’une équipe de personnes compétentes pour professionnaliser et moderniser encore plus l’activité.
La diversification sur des types de pollutions très différentes a-t-elle été une chose aisée ?
Travailler dans les métiers de la dépollution impose avant tout de mener une solide réflexion sur les conséquences de l’action que l’on va mener, aussi bien en termes de pollution de l’environnement que de santé des personnes qui vont travailler sur les chantiers de dépollution. L’expertise que nous avons acquise en matière de désamiantage, incluant gestion des risques, maitrise et contrôle des processus, est quelque chose que nous pouvons décliner sur d’autres types de matériaux polluants à risques. Le périmètre des métiers de la dépollution dépasse le problème de l'amiante, et de loin.
En dehors de l’amiante, sur quels types de pollution intervenez-vous ?
Le désamiantage total n’est pas encore une obligation pour les gérants de bâtiments amiantés. Même si la réglementation va progressivement dans le sens d’une interdiction globale, les gérants ne sont astreints pour l’instant à retirer que certains types d’amiante ou de polluants. Outre l’amiante, nous intervenons également sur les peintures au plomb ou sur des problèmes de pollution de sol aux hydrocarbures, qu’il s’agisse de chaufferies au fioul ou d’anciennes industries dont des cuves ou les canalisations se sont percées, parfois depuis des années.
Nous sommes également intervenus pour le Commissariat à l’Energie Atomique dans le cadre d’une décontamination d’un bâtiment pollué au béryllium, un élément radioactif. Nos savoir-faire en matière de désamiantage et nos procédures de sécurité se sont avérés parfaitement transposables à des questions de décontamination radioactive.
Nous sommes également intervenus pour le Commissariat à l’Energie Atomique dans le cadre d’une décontamination d’un bâtiment pollué au béryllium, un élément radioactif. Nos savoir-faire en matière de désamiantage et nos procédures de sécurité se sont avérés parfaitement transposables à des questions de décontamination radioactive.