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Sans outil pour évaluer la santé mentale des enfants, Santé publique France a décidé d’en lancer un. Baptisée Enabee (Enquête nationale sur le bien-être des enfants), cette étude a pour but de dresser un état des lieux large de la situation. « Concrètement, 30 000 enfants seront interrogés. Des enquêteurs vont se déplacer dans les écoles, de la petite section au CM2. Ils vont distribuer des questionnaires aux enfants, aux enseignants et aux parents, pour avoir une idée "globale" de la santé mentale des enfants. Ce ne seront pas des diagnostics, puisque les formulaires seront anonymisés. « Cette méthode est inédite, explique Christèle Gras-Le Guen. La professeure ajoute qu'"on s'est aperçus qu'on n'avait pas d'outils pour mesurer la santé mentale des enfants" alors qu'il y a eu des signes "très spectaculaires, dès la rentrée 2020" qu'ils avaient été affectés par la crise sanitaire. "Dans tous les cabinets de consultations de France, d'urgences de pédiatrie, on a vu affluer par centaines des enfants en mal-être, qu'ils soient petits ou grands, avec des idées noires, des idées suicidaires, comme jamais on n'avait vu en France", détaille-t-elle. "Certains ont été affectés par des histoires familiales difficiles, puisqu'il y a eu plus de 100 000 familles endeuillées", rappelle-t-elle. Les enfants ont aussi fait les frais d'une "anxiété générale de population" d'après elle » rapporte FranceInfo qui a interrogé cette pédiatre qui fait partie du conseil scientifique de l’étude.
Grâce à cet état des lieux et des pistes d’explications sur le mal-être détecté, une stratégie d’accompagnement et de prévention sera articulée.
Au-delà de cette mission que Santé publique France mène, c’est le rôle des adultes et personnels des écoles qui doit être impliqué sur cette problématique. Notamment en abordant de façon rassurante et optimiste les défis d’une période tout en respectant les approches des parents. Car en définitive, ce sont à eux de répondre aux anxiétés ou aux troubles liés à l’environnement ou au contexte.
Grâce à cet état des lieux et des pistes d’explications sur le mal-être détecté, une stratégie d’accompagnement et de prévention sera articulée.
Au-delà de cette mission que Santé publique France mène, c’est le rôle des adultes et personnels des écoles qui doit être impliqué sur cette problématique. Notamment en abordant de façon rassurante et optimiste les défis d’une période tout en respectant les approches des parents. Car en définitive, ce sont à eux de répondre aux anxiétés ou aux troubles liés à l’environnement ou au contexte.