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​La haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU s’alarme des reculs « sévères »

22/06/2021



Michelle Bachelet, haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a livré un discours alarmiste et inquiet sur les reculs des droits de l’homme aux quatre coins de la planète. Birmanie, Chine, Biélorussie, Éthiopie ou Nicaragua ont notamment été mentionnés.



Creative Commons - Pixabay
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La situation est grave. Un simple coup d’œil dans le rétroviseur de cette dernière année permet de comprendre le ton de la haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU. Lundi 21 juin, dans un discours solennel, Michelle Bachelet demande une réaction internationale face aux « plus vastes reculs » qu’elle dit avoir observés depuis qu’elle est à ce poste. « Pour nous remettre des plus vastes et des plus sévères reculs des droits de l’homme que nous (n’)ayons jamais vus, nous devons avoir une vision qui change la vie et une action concertée » a-t-elle lancée aux membres du Conseil des droits de l’homme.

Bien qu’il s’agisse d’un discours politique et d’ordre général, il est cependant regrettable que la liste des préoccupations semble mettre au même niveau les différentes crises qui sont pourtant d’ordres et d’ampleurs très variés. « A l’occasion de sa 47e session (jusqu’au 13 juillet), le Conseil des droits de l’homme va se pencher sur de multiples crises, dont la Birmanie, la Biélorussie et le Nicaragua. Autres points forts : la publication du rapport de Mme Bachelet sur le racisme systémique et les violences policières envers les personnes de descendance africaine, et des projets de résolution sur la région éthiopienne du Tigré et les Rohingya en Birmanie. Cette session se tient une fois de plus en ligne en raison de la pandémie de Covid-19, faisant monter la grogne parmi les ONG et les pays, tandis que les problèmes techniques entravent la fluidité des débats, avec des délégués qui ne parviennent pas à se connecter tandis que d’autres sont inaudibles » résume l’Agence France presse.

L’accent a cependant été mis sur les violations de droits de l’homme grave qui en Éthiopie par les forces armées d’Érythrée. Ainsi que sur la situation au Xinjiang, province chinoise depuis laquelle des témoignages ont été publiés ces derniers mois. « Plusieurs organisations de défense des droits humains ont accusé Pékin d’avoir interné dans cette région chinoise au moins un million de musulmans dans des « camps de rééducation ». La Chine dément ce chiffre et parle de « centres de formation professionnelle » pour soutenir l’emploi et combattre l’extrémisme religieux. A Genève, Mme Bachelet a réclamé plusieurs fois à Pékin un « accès total » au Xinjiang. Et fin février, elle a réitéré son appel à une « évaluation complète et indépendante » de la situation des droits humains dans cette région. Mais les défenseurs des droits humains demandent à l’ONU de durcir le ton » continue la dépêche AFP. La Chine étant également dans le viseur pour sa gestion des mouvements démocratiques à Hong Kong. Tandis que la Biélorussie et la Russie ont aussi été mentionnés pour le traitement infligé à des opposants politiques.






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