La justice a pris son temps et c’est désormais devant les tribunaux que va être analysé les faits reprochés à Ikéa France. « Ce lundi débutera, à Versailles, le procès dans lequel la filiale française du géant suédois de l’ameublement, Ikea, et plusieurs de ses ex-cadres, vont comparaître. Ces derniers sont accusés d’avoir mis en place un système de surveillance illégal des salariés grâce, notamment, à des policiers. Cette affaire avait été révélée en 2012 par le Canard Enchaîné et Mediapart avant d’être instruite après une plainte du syndicat FO, obligeant Ikea France à licencier quatre de ses dirigeants. Selon l’instruction, un "système d'espionnage" d'employés et de candidats à l'embauche s'étendant sur l’ensemble du pays, d'Avignon à Reims, en passant par l'Ile-de-France, a été découvert. Ainsi, plusieurs centaines de personnes auraient ainsi été passées au crible, leurs antécédents judiciaires ou leur train de vie scrupuleusement examinés. Dans ce procès, la filiale française d’Ikea est poursuivie en tant que personne morale et encourt jusqu'à 3,75 millions d'euros d'amende » rappelle LCI.
Les anciens dirigeants et cadres sont accusés d’avoir demandé, obtenu et utilisé des informations personnelles et issues de documents de police pour évaluer les salariés ou des candidats à des postes. Ces enquêtes illégales auraient été pilotées par l’ancien directeur des risques de la filiale française qui employait des consultants ou sociétés privées. Chaque année entre 30 000 et 600 000 euros étaient dépensés pour ces missions particulières. Si l’accusation parlent de pratiques qui datent du début des années 2000, la justice a exhumé des faits survenus entre 2009 et 2012.
Vraisemblablement influencé par films ou livres d’espionnages, Ikea France serait allé plus loin, rapporte LCI : « La direction aurait même fait engager une "taupe" aux caisses du magasin de Franconville. Des "agents doubles" dont l'existence est confirmée par Hocine Redouani, délégué central CGT chez Ikea : "On a embauché des gens sous couverts, qui avaient finalement une double mission qui était de surveiller les syndicalistes, selon l’entreprise, qui étaient un peu trop remuants." En 2002, Hocine Redouani avait déjà remarqué ces manœuvres douteuses, lors de son embauche au magasin Ikea de Paris nord. Très vite, le directeur était venu le voir pour lui reprocher de ne pas lui avoir parlé de son casier judiciaire : "J’arrivais dans l’entreprise, c’était mon premier travail. L’idée pour moi, c'était de ne pas faire de vagues et de valider ma période d’essai. Ce casier judiciaire n’était pas le mien, la personne incriminée était un homonyme qui avait effectué un braquage à main armée." Ce dernier devra demander lui-même un extrait de casier judiciaire pour prouver qu’il n’a rien à se reprocher. » Quatre policiers sont poursuivis et assurent avoir fourni des informations pour rendre service et récusent toute contrepartie financière.
Les anciens dirigeants et cadres sont accusés d’avoir demandé, obtenu et utilisé des informations personnelles et issues de documents de police pour évaluer les salariés ou des candidats à des postes. Ces enquêtes illégales auraient été pilotées par l’ancien directeur des risques de la filiale française qui employait des consultants ou sociétés privées. Chaque année entre 30 000 et 600 000 euros étaient dépensés pour ces missions particulières. Si l’accusation parlent de pratiques qui datent du début des années 2000, la justice a exhumé des faits survenus entre 2009 et 2012.
Vraisemblablement influencé par films ou livres d’espionnages, Ikea France serait allé plus loin, rapporte LCI : « La direction aurait même fait engager une "taupe" aux caisses du magasin de Franconville. Des "agents doubles" dont l'existence est confirmée par Hocine Redouani, délégué central CGT chez Ikea : "On a embauché des gens sous couverts, qui avaient finalement une double mission qui était de surveiller les syndicalistes, selon l’entreprise, qui étaient un peu trop remuants." En 2002, Hocine Redouani avait déjà remarqué ces manœuvres douteuses, lors de son embauche au magasin Ikea de Paris nord. Très vite, le directeur était venu le voir pour lui reprocher de ne pas lui avoir parlé de son casier judiciaire : "J’arrivais dans l’entreprise, c’était mon premier travail. L’idée pour moi, c'était de ne pas faire de vagues et de valider ma période d’essai. Ce casier judiciaire n’était pas le mien, la personne incriminée était un homonyme qui avait effectué un braquage à main armée." Ce dernier devra demander lui-même un extrait de casier judiciaire pour prouver qu’il n’a rien à se reprocher. » Quatre policiers sont poursuivis et assurent avoir fourni des informations pour rendre service et récusent toute contrepartie financière.