L’Académie est garante du français et se fait ainsi l’ennemi du « franglais ». Dans un rapport publié le 15 février, l’institution dénonce cette habitude de plus en plus présente dans nos vies. « Quelques illustrations par l’exemple. Air France inflige à ses clients sa «skyteam», la Poste propose une «pickup station» et la Fnac ses «french days». Shocking! D’autant que les jeux de mots sont souvent vaseux, sinon incompréhensibles. «Goût de France / Good France», lit-on sur le site du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. «Alors, ready to Ouigo?»», demande la SNCF. Et on ne se rend plus à l’université de Cergy-Pontoise mais à «CY» («see why») comme si l’on arrivait à New York (NY)… Et ce jargon n’est pas réservé à la région parisienne. Que penser du slogan «Sarthe me up» ? Maubeuge paraît-elle plus aimable en «creative city» ? Et Antibes-Juan-les-Pins, plus désirable avec cette offre: «Venez rider derrière des Correct Craft 200 Air Nautique»? » compile Le Figaro qui a révélé le contenu du rapport en premier.
Le document est le résultat d’un mois de travail d’une commission dédiée à ce sujet et qui a passé à la moulinette les anglicismes de la communication officielle de nos institutions ces quinze dernières années. « Il en résulte un rapport d’une trentaine de pages dans lequel elle relève une « envahissante anglicisation » du français. Autant qu’une « saturation» de ce jargon, toutefois, elle souligne le risque d’une déstructuration de la grammaire, d’une perte de repères du grand public ayant pour conséquence une fracture sociale doublée d’une fracture générationnelle » continue le journal.
Amoureux du Français mais respectueux de l’anglais, les académiciens relèvent surtout dans cette pratique un appauvrissement global du langage, ajoute Le Figaro : « En premier lieu, l’Académie rapporte des difficultés liées à ce sabir qui tient moins de la langue de Shakespeare que d’un anglais au rabais: le choix répété d’anglicismes avec des terminaisons en «-ing» et «-ty» entraîne une «altération du sens et de la fonction des mots», les calques souvent déviés d’expressions anglaises et les formes hybrides forment des «chimères lexicales composites assez indéfinissables», tels que «let’s cagnotte», «drive piétons». La syntaxe est bousculée, les prépositions disparaissent, les articles sont supprimés. Enfin, une large partie de ces anglicismes n’a aucune régularité ni de cohérence orthographique. On lit «start-up» puis «startups», «data» et «Data»… Cette marche forcée de la langue a pour résultante «des conséquences d’une certaine gravité sur la syntaxe et la structure même du français». »
Le document est le résultat d’un mois de travail d’une commission dédiée à ce sujet et qui a passé à la moulinette les anglicismes de la communication officielle de nos institutions ces quinze dernières années. « Il en résulte un rapport d’une trentaine de pages dans lequel elle relève une « envahissante anglicisation » du français. Autant qu’une « saturation» de ce jargon, toutefois, elle souligne le risque d’une déstructuration de la grammaire, d’une perte de repères du grand public ayant pour conséquence une fracture sociale doublée d’une fracture générationnelle » continue le journal.
Amoureux du Français mais respectueux de l’anglais, les académiciens relèvent surtout dans cette pratique un appauvrissement global du langage, ajoute Le Figaro : « En premier lieu, l’Académie rapporte des difficultés liées à ce sabir qui tient moins de la langue de Shakespeare que d’un anglais au rabais: le choix répété d’anglicismes avec des terminaisons en «-ing» et «-ty» entraîne une «altération du sens et de la fonction des mots», les calques souvent déviés d’expressions anglaises et les formes hybrides forment des «chimères lexicales composites assez indéfinissables», tels que «let’s cagnotte», «drive piétons». La syntaxe est bousculée, les prépositions disparaissent, les articles sont supprimés. Enfin, une large partie de ces anglicismes n’a aucune régularité ni de cohérence orthographique. On lit «start-up» puis «startups», «data» et «Data»… Cette marche forcée de la langue a pour résultante «des conséquences d’une certaine gravité sur la syntaxe et la structure même du français». »