Seulement 11 PNEC délivrés
Selon les informations rapportées par Euractiv et Techniques de l'Ingénieur, seuls cinq pays — l'Italie, la Lituanie, le Luxembourg, l'Espagne et la France — avaient soumis leurs plans avant la date limite du 30 juin 2024. D'autres pays, dont le Danemark, la Finlande, l'Irlande, la Lettonie, les Pays-Bas et la Suède, ont également soumis leurs PNEC avec un certain retard, portant à 11 le nombre de pays ayant remis leur version finale, contre 16 à la précédente date butoir de 2023.
Il reste cependant moins de sept ans pour que l'UE atteigne ses objectifs environnementaux de 2030. Ces objectifs exigent qu'au moins 32 % de l'énergie provienne de sources renouvelables, que l'efficacité énergétique soit améliorée de 32,5 %, et que les émissions de gaz à effet de serre soient réduites de manière significative. Ce qui est encore plus alarmant, c'est que les rapports soulignent qu'aucun des PNEC soumis à ce jour n'est totalement conforme aux nouvelles directives européennes, notamment en matière d'efficacité énergétique et d'inclusion des dialogues multilatéraux dans leur élaboration.
Perte de crédibilité pour l'UE
Les retards dans la soumission des PNEC ont des répercussions directes sur les engagements climatiques de l'UE. La Commission européenne a averti que si les plans ne sont pas reçus avant la fin de l'année, elle ne pourra pas les évaluer, ce qui retardera la mise en œuvre des mesures nécessaires pour atteindre une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, conformément au programme Fit for 55.
Cette situation affaiblit également la crédibilité de l'UE, qui se voulait être le porte-drapeau de la transition énergétique au niveau mondial. Si les États membres ne respectent pas leurs engagements, l'UE pourrait manquer ses objectifs climatiques, compromettant ainsi l'Accord de Paris et les efforts globaux qui vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C d'ici à l'an 2100.