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Cancers de la thyroïde, près de 80% de surdiagnostic en France

Sébastien Arnaud
19/08/2016



Depuis les années 1980, des centaines de millier de personnes ont été concernées par ce qu’on a appelé une épidémie de cancers de la thyroïde. D’après une enquête d’un centre de recherche de l’ONU basé à Lyon, plus d’un demi million de personnes auraient en réalité été victime d’un surdiagnostic.



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Dans les pays occidentaux, depuis une trentaine d’années, le nombre de personnes touchées par ce qu’on a appelé les cancers de la thyroïde a explosé. A tel point que l’on a parlé d’épidémie. Si l’on en croit le travail du Centre International de Recherches contre le Cancer, ce phénomène a été largement amplifié par de centaines de milliers de diagnostics exagérés. « Dans ces travaux, les auteurs montrent ni plus ni moins que la majorité des cancers thyroïdiens observés dans les pays développés au cours des deux dernières décennies n’en seraient en fait pas. Ils seraient liés à un surdiagnostic massif, qui concernerait un demi million de patients (470 000 femmes et 90 000 hommes), opérés et traités à tort, donc » rapporte le site spécialisé Pourquoi Docteur.
 

Des micro-cancers bénins

Le centre de recherche de l’ONU basé à Lyon a publié dans le New England Journal of Medecine un article qui revient sur ces découvertes. Il apparait ainsi que « douze pays développés sont concernés par ce surdiagnostic de grande ampleur (Australie, Danemark, Angleterre, Finlande, France, Italie, Japon, Norvège, République de Corée, Écosse, Suède et États-Unis), à des taux variables selon les régions. En Corée du Sud, par exemple, le phénomène concernerait 90 % des patients diagnostiqués entre 2003 et 2007. En Australie, en France, en Italie ou encore aux États-Unis, le surdiagnostic est évalué entre 70 et 80 %, et à 50 % pour le Japon et les pays nordiques » continue le site de médecine.

L’apparition massive des échographies expliqueraient cette situation puisque les plus petites tumeurs ont ainsi été détectées, poussant ainsi les médecins à vouloir les traiter alors que la plupart sont des micro-cancers peu dangereux. « A en croire les experts, ces microcancers devraient porter un autre nom afin de dédramatiser le diagnostic et permettre aux patients qui le souhaitent d'opter pour une simple surveillance » ajoute Pourquoi Docteur.
 






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