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Fukushima, état des lieux de la contamination des rivières

Jean Camier
29/11/2013



Une étude menée par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et l’université japonaise de Tsukuba a étudié la radioactivité des sédiments. Deux ans après la catastrophe, la contamination a diminué en ce répartissant sur le territoire et dans les cours d’eau.



DR Tepco
DR Tepco
Le Commissariat à l’Energie atomique et aux énergies alternatives (CEA) participe aux travaux du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement avec l’université de Tsukuba du Japon. Le projet s'applique à étudier et mesurer la contamination des cours d’eau japonais depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011.
 
Le programme a débuté six mois après l’événement. La première publication de ses résultats était très attendue pour mieux cerner le niveau de contamination des eaux. «Sous l'effet de l'érosion, les particules du sol et les radionucléides qu'elles transportent peuvent être transférés dans les rivières, puis exportés progressivement vers l'océan Pacifique en traversant des plaines côtières relativement épargnées par les retombées initiales du panache », explique le CEA.

Baisse de niveau et répartition

Les scientifiques ont noté une répartition de la contamination sur le territoire. Les typhons et phénomènes climatiques qui ont de l’été 2011 puis de 2012 et 2013 ont accéléré ce processus. « Une redistribution progressive de la contamination vers les zones aval » a été constatée par les chercheurs.
 
En lien avec la redistribution, une nette baisse de niveau de radioactivité a été mesurée dans les zones directement concernées. Grâce à cinq campagnes de mesures, les scientifiques ont constaté une baisse constante qui devrait se vérifier avec les résultats de novembre 2013 dans le cas où « les nombreux typhons de 2013, plus violents qu'en 2012, auront à nouveau généré de l'érosion et/ou mobilisé des sédiments contaminés dans les rivières, ce qui se traduirait par une nouvelle hausse des débits de dose dans les sédiments déposés par les cours d'eau
 
Les zones interdites par les autorités japonaises sont celles où les mesures dépassent 20mSV (millisievert) par an. D’après l’étude, les zones de végétation dense empêchent l’érosion des sols et retiennent la contamination. Les barrages aussi peuvent aussi poser un problème de stockage de sédiments contaminés. Les scientifiques ont identifié ces enjeux pour la suite du programme qui devrait continuer jusqu’en 2019.






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