RSE Magazine
 
RSE Magazine
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Partager

Face à l’inflation les prêts renouvelables sont de retour

14/04/2023



La baisse du pouvoir d’achat pousse de plus en plus de personnes à faire appel aux prêts renouvelables, c’est-à-dire des emprunts aux taux d’intérêts très élevés. Une tendance inquiétante avec un risque de spiral pour les plus modestes.



Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
Faute de moyen pour acheter : s’endetter. Si la logique est finalement celle de presque tous les consommateurs pour l’immobilier ou des achats conséquents, lorsqu’elle migre vers les achats du quotidien il faut s’inquiéter. Or c’est ce qui semble se réaliser dans un contexte d’inflation. « Confrontés à la baisse de leur pouvoir d’achat (la hausse des prix a atteint 5,6 % en mars sur un an en France), les ménages les plus fragiles recourent davantage à des crédits. Les prêts renouvelables - ces réserves d’argent aux taux élevés, voire faramineux (de 7 % à 20 %) - font leur grand retour. La production de ces crédits a progressé de 14,7 % en janvier sur un an, selon les derniers chiffres disponibles de l’Association des sociétés financières (ASF), qui regroupe les établissements spécialisés dans le crédit », rapporte Le Figaro .

Signe préoccupant, l’article s’appuie sur des professionnels du secteur qui explique que ces prêts sont souscrits en fin de mois, pour de petits montants, afin de répondre aux besoins des plus modestes qui veulent éviter d’être à découvert : « Ces réserves d’argent, très souvent associées à une carte de magasin, sont plus durement encadrées depuis 2010 et la loi Lagarde, afin d’éviter les cas de surendettement. Ainsi, pour les montants supérieurs à 1000 euros, l’établissement doit proposer en alternative un crédit amortissable classique. Il n’empêche, les Français, qui n’ont pas de bas de laine dans lequel piocher, sont à nouveau tentés d’y avoir recours. » Et ce alors que les professionnels de ces prêts peuvent proposer des remboursements allant jusqu’à 12 fois. 

Le phénomène s’accompagne du recours de plus en plus fréquent aux paiements fractionnés sans frais. Une pratique qui, même si elle ne coute rien en termes d’intérêts, met sous pression les plus modestes qui achètent des produits au-dessus de leurs moyens. 






Nouveau commentaire :
Facebook Twitter