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Proposition de loi pour supprimer les sacs en plastique oxo-dégradabes

14/01/2014



Un député socialiste a déposé une proposition de loi pour interdire les sacs oxo-dégradables. La biodégradation effective de ces sacs en polymères traditionnels avec additifs est remise en question. La filière dénonce « du lobbying à peine déguisé ».



Arnaud Leroy, député socialiste des Français à l’étranger est à l’origine du dépôt d’une proposition d’interdiction des sacs en plastiques oxo-dégradables. « Il y a un gros débat sur la biodégradabilité de ses sacs. Je demande simplement que soit démontrée l'innocuité de la technique avant la poursuite de mise sur le marché » explique-t-il.
 
Face aux problèmes de pollution sur terre et sur mer, environ 6 millions de tonnes de sacs plastiques par an, deux types de plastiques dégradables ont été conçus : les biodégradables qui sont conçues avec l’amidon du maïs ou des pomme de terre et les oxo-dégradables. Ce sont ces derniers qui risquent l’interdiction. Ces sacs en polymères sont dégradables grâce à l’ajout d’additifs qui sous l’action de la lumière et de la chaleur finissent par détruire la matière.
 
Les oxo-dégradables représentent 10% du marché en France. Ils sont surtout utilisés par les agriculteurs sous forme de sacs et de films de protection.
 


Principe de précaution dénoncé par la filière

La filière de production des oxo-dégradables dénonce la possible interdiction de la matière. « Leur intérêt est qu'ils ont un faible surcoût par rapport à un sac plastique traditionnel, 10% à peu près, et le but du jeu est qu'on limite l'influence du plastique abandonné sur l'environnement » a dit à l’AFP Philippe Michon, le représentant français du fabriquant britannique Symphony environmental.
 
Dans le texte de la proposition de loi le Arnaud Leroy affirme l’inverse. Pour le député les plastiques « se désagrègent en fines particules de plastique, le plus souvent du polyéthylène fossile, sans jamais atteindre la déstructuration moléculaire finale qui caractérise la biodégradation. » Cette affirmation s’appuie sur une étude de 2010 du ministère de l’Environnement britannique pour qui « le sort du plastique oxo-dégradable après s'être fragmenté en fine poudre n'est pas clair ».
 
La nouvelle a fait vivement réagir l’association des plastiques oxo-dégradables. Le défenseur de la filière conteste cette étude en y opposant d’autres recherches qui estiment que 91% du plastique finit par être détruit après 24 mois. Pour les porte-paroles de l’association, une loi d’interdiction relèverait « du lobbying à peine déguisé » pour favoriser les bio-plastiques « qui ne sont pas aussi compétitifs et ont une utilité limitée. »






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