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Nataïs et la prime carbone : l’agroécologie à la française

Paolo Garoscio
04/09/2024



Depuis plusieurs années, Nataïs, entreprise gersoise leader européen dans le maïs à pop-corn, s'est engagée dans une démarche agroécologique en encourageant l’utilisation de couverts végétaux par ses agriculteurs partenaires. Une technique qui contribue à la séquestration du carbone dans les sols et qui fait partie des actions visant à atténuer les impacts environnementaux de l'agriculture.



La Prime Carbone : incitation et séquestration de CO2

Fondée en 1994, Nataïs s'est progressivement imposée comme le leader européen du maïs à pop-corn. Basée à Bézéril, au pied des Pyrénées, l’entreprise travaille avec 280 agriculteurs partenaires pour cultiver près de 8 200 hectares de maïs, dont la majorité est destinée à l'exportation. Malgré les crises, notamment celle liée au COVID-19, l’entreprise a su s’adapter en augmentant la production de pop-corn destiné aux particuliers, compensant ainsi la chute des ventes dans les cinémas.

L'une des mesures phares de cette transition est la prime carbone, une initiative mise en place pour récompenser les agriculteurs qui participent à la séquestration de carbone à travers la culture de couverts végétaux tels que la fève, le sorgho ou encore la phacélie. En 2024, cette prime s’élève à 78 euros/ha, contre 50 euros/ha en 2023, et vise à compenser une séquestration de 1,73 tonnes d'équivalent CO2 par hectare.

Un effet réel sur les émissions carbone

La hausse de cette prime s’explique par une météo favorable qui a permis une meilleure production de biomasse, atteignant une moyenne de 4,7 tonnes de matière sèche/ha. En tout, 465 000 euros ont été versés aux agriculteurs partenaires de Nataïs pour l’année 2024, ce qui représente l’équivalent de 8 000 tonnes de CO2 séquestrées durablement.

Nataïs s’appuie également sur des partenariats stratégiques. En février 2020, l’entreprise a signé un accord avec plusieurs acteurs, dont l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), pour développer un outil de mesure du stockage de carbone. Ce projet a bénéficié d’un financement de 4,3 millions d'euros du Programme d'Investissements d'Avenir, intégré au Grand Plan d’Investissement Agricole.

 






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