L’augmentation des violences conjugale est une conséquence majeure du confinement de la moitié de la planète. Une situation qui a été identifiée par les Nations Unies et les États du monde entier. Début avril, les Nations Unies encourageaient ainsi les gouvernements à prendre des mesures innovantes pour permettre aux victimes d’avoir accès à des signaux d’alarme. L’appel semble avoir été entendu par la France qui annonce que les pharmacies pourront être des lieux de prise en charge des personnes vulnérables.
Car si l’emprise psychologique est une des conséquences dramatiques des violences domestiques, le confinement rend l’emprise physique encore plus réelle. Rendant encore plus difficile qu’à l’accoutumée aux victimes d’appeler à l’aide. Raison pour laquelle le ministère de l’Intérieur explique par communiqué avoir « convaincu » le Conseil national de l’ordre des pharmaciens de faire des pharmacies un lieu d’accueil. « Afin de prendre en charge au plus vite les victimes, les forces de police et de gendarmerie ont reçu consigne d'intervenir en urgence pour les appels provenant des pharmacies. Ce dispositif permet :
une alerte efficace et discrète vis-à-vis de la personne violente ; une prise en charge rapide des victimes ; le dépôt de plainte, le début de l'enquête judiciaire et la recherche de solutions de mise à l'abri des victimes malgré le confinement » explique le ministère.
L’avantage de ce dispositif est qu’il permet aux victimes d’avoir un prétexte crédible de sortie. « Une signalétique est en train d'être mise au point que tous les pharmaciens pourront apposer sur la porte de leur officine pour prévenir de l'existence de ce dispositif.
Ce dispositif est avant tout destiné aux femmes victimes de violences conjugales, qui dans 80% des cas ont des enfants qui vivent au domicile familial. Il pourra également bénéficier à toutes les victimes de violences dans le cercle familial, à commencer par les mineurs » poursuit le communiqué.