Le problème a clairement été identifié par tous les acteurs et observateurs de la transition énergétique. Les énergies renouvelables permettent de faire chuter les émissions de CO2 mais posent de nouveau défis en matière de gestion des ressources et de développement durable. Un rapport conjoint de l’Académie des sciences et l’Académie des technologies vise à donc à guider les pouvoirs publics sur les enjeux. « Dressant un bilan des besoins en ces matériaux liés au programme énergétique de la France, les deux académies considèrent que le risque de pénurie à l'échelle mondiale est faible au XXIe siècle, malgré l'importance de la demande. Elles insistent cependant sur la nécessité d'envisager une éventuelle stratégie d'exploitation minière en France en l'inscrivant dans une perspective à l'échelle mondiale, incluant notamment des choix politiques pour l'industrie énergétique française, qui devrait en tirer avantage. Elles insistent en outre sur l'impérative nécessité d'adapter cette stratégie à l'évolution permanente des technologies du secteur » explique un communiqué de présentation de ce travail.
L’enjeu fondamental pour la France tourne autour de sa capacité à produire son énergie de manière autonome. « Qu'ils soient traditionnels (fer, béton, cuivre, etc) ou jusqu'ici peu utilisés (métaux rares, dont terres rares pour les aimants des éoliennes, vanadium, rhénium pour la catalyse, lithium pour le stockage par les batteries, etc), la demande pour ces matériaux augmente d'ores et déjà fortement à l'échelle mondiale, pour les pays développés comme en développement. Or, de nombreuses incertitudes accompagnent la question de leur exploitation ou de leur recyclage : risques d'instabilité des cours, de monopoles de certains producteurs, ou encore d'exploitations minières mal maîtrisées dans certains pays, avec des conséquences inacceptables pour l'environnement mondial et la santé... » continue le texte signé par l’Académie des sciences.
Les scientifiques encouragent par ailleurs les autorités françaises à lancer des travaux d’estimation des ressources des sous-sols terrestres et marins de la France qui sont « susceptible(s) de contenir des quantités très significatives de tels métaux et matériaux, capables d'assurer une certaine indépendance de la France vis-à-vis des producteurs dominants. »
L’enjeu fondamental pour la France tourne autour de sa capacité à produire son énergie de manière autonome. « Qu'ils soient traditionnels (fer, béton, cuivre, etc) ou jusqu'ici peu utilisés (métaux rares, dont terres rares pour les aimants des éoliennes, vanadium, rhénium pour la catalyse, lithium pour le stockage par les batteries, etc), la demande pour ces matériaux augmente d'ores et déjà fortement à l'échelle mondiale, pour les pays développés comme en développement. Or, de nombreuses incertitudes accompagnent la question de leur exploitation ou de leur recyclage : risques d'instabilité des cours, de monopoles de certains producteurs, ou encore d'exploitations minières mal maîtrisées dans certains pays, avec des conséquences inacceptables pour l'environnement mondial et la santé... » continue le texte signé par l’Académie des sciences.
Les scientifiques encouragent par ailleurs les autorités françaises à lancer des travaux d’estimation des ressources des sous-sols terrestres et marins de la France qui sont « susceptible(s) de contenir des quantités très significatives de tels métaux et matériaux, capables d'assurer une certaine indépendance de la France vis-à-vis des producteurs dominants. »