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RSE : le Made in France boudé par les entreprises ?

Paolo Garoscio
16/01/2024



Le "Made in France" se présente comme un enjeu majeur pour la RSE et la réduction de l’empreinte carbone des entreprises. Et ces dernières l’ont bien compris ces dernières années. Sauf que la hausse des prix liée à l’inflation semble faire changer d’avis les responsables des achats qui se détournent de plus en plus du Made in France



Le Made in France perd de l'intérêt

Selon une étude d'AgileBuyer et du Conseil national des achats (CNA), dévoilée le 16 janvier 2024, l'intérêt pour les produits fabriqués en France connaît une baisse, avec seulement 47% des directions des achats le considérant comme essentiel en 2024, contre 65% en 2023. Selon l’étude, la raison principale est simple : la réduction des coûts, priorité pour 77% des directions d’achats interrogées.

Pourtant, le Made in France, au-delà d'être un label de qualité, représente un engagement fort envers l'économie locale et le développement durable. En choisissant des produits français, les entreprises contribuent à la création d'emplois locaux, à la réduction de l'empreinte carbone liée au transport et soutiennent l'économie nationale.

Un simple engouement passager dicté par la nécessité ?

Malgré la tendance générale, le secteur du luxe et de la mode demeure un fervent défenseur du Made in France, avec 71% des commandes toujours orientées vers des produits locaux. Inversement, c’est dans l’informatique et dans les télécoms que les directions d’achats visent le plus à réduire les coûts (88%) et risquent donc de se détourner des produits Made in France. Selon Olivier Wajnsztok, directeur associé chez AgileBuyer interrogé par L’Usine Nouvelle, cette situation qui semble inverser la tendance de ces dernières années s’explique simplement : « Les ruptures d’approvisionnement ne sont plus le sujet à gérer en priorité. En revanche, la croissance diminue avec des prix qui ont largement augmenté, d’où une préoccupation des acheteurs pour minimiser cette inflation. »

L’engouement pour le Made in France chez les entreprises semble donc n’avoir été que passager, et surtout porté par les risques de pénuries qui ont frappé le monde depuis la crise de la Covid-19 et ensuite la guerre en Ukraine.






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