2019, année record pour les litiges dans l’énergie

Un litige ne signifie pas que les fournisseurs sont en tort. Des décisions et médiations sont nécessaires et les torts peuvent être partagés. Mais les chiffres énoncés par le Médiateur national de l’énergie soulignent tout de même un problème de taille que les entreprises doivent entendre. « Les litiges concernant le gaz et l’électricité reçus par les services du Médiateur ont atteint le chiffre inédit de 22 807 en 2019, soit une hausse de 35% par rapport à 2018, indique-t-il dans son rapport annuel qui sera rendu public mardi.  Les causes sont multiples : "une activité plus intense sur le marché concurrentiel, le déploiement des compteurs communicants qui peut être le révélateur de problèmes antérieurs, une augmentation de la notoriété du médiateur et des dysfonctionnements rencontrés par certains fournisseurs d’énergie, notamment Eni, dans la relation qu’ils entretiennent avec leurs clients" » rapporte Sud-Ouest.

En montrant qu’il y a de nettes différences selon les opérateurs, le médiateur de l’énergie nous convainc de la responsabilité des entreprises dans leur rapport avec leur clientèle. Eni, groupe italien, enregistre 329 litiges pour 100 000 contrats. Quand Engie et Total sont à respectivement 96 et 93 litiges pour le même nombre de contrats. Arrive ensuite EDF a   vec 39 litiges. La moyenne de 72 litiges pour 100 000 contrats démontre que EDF est responsable de ce faible taux. « Il n’est pas normal que le médiateur national de l’énergie soit saisi d’autant de litiges qui auraient pu, et surtout dû, se régler sans mon intervention si les opérateurs du secteur de l’énergie avaient appliqué strictement les règles et procédures qui s’imposent à eux » explique Olivier Challan Belval, le médiateur de l’énergie, cité par communiqué.

Le principal motif de litige concerne les contestations des factures de consommation, arrivent ensuite les contestations de résiliations précise Sud Ouest. Sans que l’on en sache plus sur les suites des litiges évoqués.