Le propre des revues médicales est de ne pas fonctionner sur le rythme des chaines d’info en continue. Alors que les comités scientifiques, les accords ou refus de publication sont sensés donner de la crédibilité à telle ou telle revue, The Lancet fait partie de la petite poignée des titres qui font référence. Mais avec cette dernière étude sur les effets de l’hydroxychloroquine, toutes les limites de notre rapport à la presse scientifique saute aux yeux.
Reconnaissons d’abord le fait que The Lancet a reconnu d’elle-même que l’étude publiée n’était pas fiable. Par communiqué, la rédaction explique que trois auteurs de cette étude ont demandé à ce qu’elle soit dépubliée. « Mandeep Mehra, Frank Ruschitzka (hôpital universitaire de Zurich) et Amit Patel (université de l’Utah) « n’ont pas été en mesure d’effectuer un audit indépendant des données qui sous-tendent leur analyse », écrit The Lancet. En conséquence, ils ont conclu qu’ils « ne peuvent plus garantir la véracité des sources de données primaires. The Lancet prend les questions d’intégrité scientifique extrêmement au sérieux, et il y a de nombreuses questions en suspens concernant Surgisphere et les données qui auraient été incluses dans cette étude » » explique le communiqué.
Ce qui est grave, c’est de voir que lorsque le tampon certifié science infaillible est mis sur une analyse, les autorités sanitaires du monde entier se mette en branle, uniquement sur foi. « De fait, cet article du Lancet a eu plusieurs conséquences immédiates dans le contexte du Covid-19. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait suspendu temporairement le recrutement de patients sous hydroxychloroquine dans un vaste essai clinique international, Solidarity. En France, les seize essais cliniques testant l’hydroxychloroquine avaient aussi été suspendus à la demande de l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM). Le ministre de la santé, Olivier Véran, après avis défavorable du Haut Conseil de santé publique, qui s’appuyait sur l’article du Lancet, mais aussi sur d’autres études et des alertes de pharmacovigilance, avait abrogé la dérogation qui permettait d’utiliser cette molécule à l’hôpital contre le Covid-19 » rappelle Le Monde.
Si le rapport religieux que nous avons aux publications scientifiques pouvait être modifié après cette crise du Covid-19. Ce serait toujours ça de gagné.
Reconnaissons d’abord le fait que The Lancet a reconnu d’elle-même que l’étude publiée n’était pas fiable. Par communiqué, la rédaction explique que trois auteurs de cette étude ont demandé à ce qu’elle soit dépubliée. « Mandeep Mehra, Frank Ruschitzka (hôpital universitaire de Zurich) et Amit Patel (université de l’Utah) « n’ont pas été en mesure d’effectuer un audit indépendant des données qui sous-tendent leur analyse », écrit The Lancet. En conséquence, ils ont conclu qu’ils « ne peuvent plus garantir la véracité des sources de données primaires. The Lancet prend les questions d’intégrité scientifique extrêmement au sérieux, et il y a de nombreuses questions en suspens concernant Surgisphere et les données qui auraient été incluses dans cette étude » » explique le communiqué.
Ce qui est grave, c’est de voir que lorsque le tampon certifié science infaillible est mis sur une analyse, les autorités sanitaires du monde entier se mette en branle, uniquement sur foi. « De fait, cet article du Lancet a eu plusieurs conséquences immédiates dans le contexte du Covid-19. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait suspendu temporairement le recrutement de patients sous hydroxychloroquine dans un vaste essai clinique international, Solidarity. En France, les seize essais cliniques testant l’hydroxychloroquine avaient aussi été suspendus à la demande de l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM). Le ministre de la santé, Olivier Véran, après avis défavorable du Haut Conseil de santé publique, qui s’appuyait sur l’article du Lancet, mais aussi sur d’autres études et des alertes de pharmacovigilance, avait abrogé la dérogation qui permettait d’utiliser cette molécule à l’hôpital contre le Covid-19 » rappelle Le Monde.
Si le rapport religieux que nous avons aux publications scientifiques pouvait être modifié après cette crise du Covid-19. Ce serait toujours ça de gagné.