Inclusion et diversité : Jack Daniel’s et Harley Davidson font marche arrière

Jack Daniel's, sous la houlette de sa maison mère Brown-Forman, a officiellement mis fin à ses programmes DEI. Initialement lancées en 2019, ces initiatives avaient pour objectif de promouvoir la diversité au sein de l'entreprise, en s'appuyant sur des politiques d'embauche inclusives et une participation active à des indices d'égalité tels que celui de la Human Rights Campaign. Brown-Forman a justifié cette réorientation stratégique en citant des changements dans l'environnement juridique et commercial aux États-Unis.

Harley-Davidson, nom iconique de l’industrie de la moto, a également choisi de réévaluer ses engagements en matière de diversité et d'inclusion. Face à une campagne soutenue par des militants conservateurs, l'entreprise a pris la décision de démanteler certaines de ses politiques DEI, notamment en ce qui concerne les relations avec des fournisseurs issus de minorités. De plus, l'entreprise a annoncé la fin des formations dédiées à la sensibilisation sociale pour ses employés.

Les décisions prises par Jack Daniel's et Harley-Davidson illustrent les défis auxquels sont confrontées les entreprises dans la mise en œuvre de politiques DEI. D'un côté, ces initiatives sont de plus en plus considérées comme un levier essentiel de la RSE, contribuant à renforcer l'image de marque et à attirer des talents diversifiés. D'un autre côté, elles peuvent également devenir un point de friction avec certaines parties prenantes, notamment dans un contexte de polarisation politique croissante.

Pour les dirigeants d'entreprises, ces situations mettent en lumière la nécessité de trouver un équilibre entre les objectifs économiques et les attentes sociétales. La question demeure : comment concilier performance financière et responsabilité sociale sans aliéner une partie de la clientèle ou des employés ?