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Banques françaises : « la colossale empreinte carbone »

Sébastien Arnaud
29/11/2019



Un rapport des associations Oxfam et les Amis de la Terre épinglent l’empreinte carbone des banques françaises. Dans un rapport publié le 28 novembre, elles estiment que par leur financement des activités carbones, les institutions bancaires sont indirectement responsables.



Creative Commons - Pixabay
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Par leur financement, les banques participent aux activités des énergies fossiles. Dans un rapport publié le jeudi 28 novembre, deux associations épinglent les banques françaises sur leur empreinte carbone directe et indirecte. A l’occasion du « Climate Finance Day » fixé vendredi 29 novembre, Oxfam et les Amis de la Terre se sont penchés sur le financement des activités non renouvelables. Car si les banques parlent beaucoup de ce qu’elles font pour l’économie verte, elles ne rappellent pas aisément qu’elles n’ont pas pour autant cessé ce qui se faisait avant. Elles dénoncent ainsi « la colossale empreinte carbone » des établissements français. 
D’après leurs évaluations, les quatre plus grandes banques françaises ont ainsi une empreinte carbone de deux milliards de tonnes équivalent CO2. BNP Paribas, Crédit Agricole, Société générale auraient ainsi causé l’équivalent de 4,5 fois les émissions totales de la France. « Pour arriver à ce calcul, les ONG ont additionné les opérations des banques dans le domaine, notamment les prêts consentis à des projets dans les énergies fossiles, les obligations émises et les investissements en action dans des entreprises comme Total, par exempleOn y découvre notamment le fort appui de BNP Paribas au charbon – le moyen de produire de l’électricité qui émet le plus de CO2. La première banque française continue ainsi de financer le groupe allemand RWE, premier pollueur européen du secteur privé, et opérateur de nombreuses centrales à charbon en Allemagne » précise Le Monde .

L’étude a le mérite de montrer que les grands exercices de communication des banques et du monde de la finance sur la transition écologique sont encore de l’ordre des discours. L’avènement de la finance verte est encore loin. Pour autant, mettre sur le compte des financeurs l’empreinte carbone de opérateurs économique pose des problèmes méthodologiques. Car la pratique amène à comptabiliser plusieurs fois les émissions en remontant la chaine des responsabilités.






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