Enfin, les Haïtiens ont obtenu que les Nations Unies reconnaissent leur part de responsabilité dans l’épidémie de choléra qui a fait 10 000 personnes. « Au nom des Nations unies, je veux vous le dire très clairement : nous nous excusons auprès du peuple haïtien. Nous n’avons tout simplement pas fait assez concernant l’épidémie de choléra et sa propagation en Haïti » a déclaré Ban Ki-moon à l’occasion de la clôture de l’assemblée générale des Nations unies.
Après avoir ouvert une brèche dans le déni en aout, lorsque l’ONU avait reconnu être impliqué dans le cas du foyer initial. « Selon des rapports d’experts, la contamination serait liée aux eaux usées et aux matières fécales qui se sont déversées dans un affluent de l’Artibonite, rivière près de laquelle était installé le campement de la Minustah. La souche bactérienne avait été séquencée et s’était avérée identique à la bactérie responsable du choléra en Asie du Sud. Mais les experts s’étaient bien gardés d’incriminer les casques bleus népalais et l’ONU a toujours argué de l’immunité diplomatique de ses missions pour rejeter toute responsabilité légale dans cette affaire » raconte Le Monde .
Après avoir ouvert une brèche dans le déni en aout, lorsque l’ONU avait reconnu être impliqué dans le cas du foyer initial. « Selon des rapports d’experts, la contamination serait liée aux eaux usées et aux matières fécales qui se sont déversées dans un affluent de l’Artibonite, rivière près de laquelle était installé le campement de la Minustah. La souche bactérienne avait été séquencée et s’était avérée identique à la bactérie responsable du choléra en Asie du Sud. Mais les experts s’étaient bien gardés d’incriminer les casques bleus népalais et l’ONU a toujours argué de l’immunité diplomatique de ses missions pour rejeter toute responsabilité légale dans cette affaire » raconte Le Monde .
Gestion catastrophique de l’affaire
La gestion de la crise a été particulièrement catastrophique dans cette histoire. La négligence à l’origine de l’épidémie est évidemment coupable, mais c’est surtout le refus de reconnaitre les torts qui a envenimé la situation. Au point de se trouver dans l’obligation d’admettre l’évidence. « Surtout, la position de l’ONU devenait intenable. De très fortes pressions en interne, portées notamment par l’universitaire Philip Alston, rapporteur spécial des Nations unies sur l’extrême pauvreté et les droits humains, qui avait publiquement dénoncé « le voile de silence et la chape de plomb » discréditant l’ONU, pressaient le secrétaire général de faire des excuses publiques » décrypte le quotidien de l’après.
Finalement, l’ONU a déclaré engager un plan d’éradication de la maladie de 400 millions de dollars, ce qui aurait dû être fait depuis un moment.
Finalement, l’ONU a déclaré engager un plan d’éradication de la maladie de 400 millions de dollars, ce qui aurait dû être fait depuis un moment.