Électroménager d’occasion : une opportunité écologique et financière

Dénicher et sanctionner les fabricants qui proposent des produits à durée de vie limitée ou non repérables ne suffit pas. Encore faut-il que le secteur de l’occasion s’organise ce qui semble être le cas. « En 2019, on estimait qu'un Français sur deux avait acheté au moins un article d'occasion. Une tendance qui s'est renforcée avec la pandémie de Covid-19 et la crise économique qu'elle a entraînée. Aujourd'hui, la seconde main représenterait 7,4 milliards d'euros par an, rien qu'en France » rapporte France Info  sans préciser la source de ce chiffre. 
 
Preuve de cet engouement, les sites de ventes en ligne entre particuliers connaissent un succès foudroyant. « C'est le cas d'Envie. L'association créée à Strasbourg dans les années 80 compte aujourd'hui 52 entreprises d’insertion et plus de 90 sites spécialisés dans la vente et la réparation d’appareils électroménagers et d’équipements médicaux. Partant du principe que "tout est réparable", le réseau récupère et restaure les fours, réfrigérateurs et autre grille-pains mis au rebut. Une fois retapés, ces articles sont revendus en magasin, 30 à 40% moins cher » appuie la chaine publique d’infos.
 
Alors que des entreprises qui se sont spécialisées dans le reconditionnement connaissent un grand succès, les arguments écologiques et économiques semblent faire mouche. A ce rythme de progression, les ventes d’occasion pourraient finir par dépasser celles du neuf. Car plutôt que d’acheter des appareils premier prix neufs avec peu d’options et qui ne pourront pas être réparés, se tourner vers du haut de gamme d’occasion réparable est finalement plus durable. D’autant que certains appareils perdent rapidement de leur valeur alors qu’ils ont encore de nombreuses années devant eux.