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Ce peut être une intervention légitime et même très utile. Mais son essor est mauvais signe et ne correspond pas à la réalité des besoins, estiment des professionnels de la médecine. « Attention danger. Les professionnels de santé alertent sur un phénomène devenu à la « mode » : la frénotomie chez les bébés – de plus en plus de parents y recourant pour soi-disant faciliter l’allaitement. La chirurgie du frein de langue, ce petit bout de chair qui relie la langue au plancher de la bouche, consiste à le couper (aux ciseaux ou par laser), lorsqu’il est court et/ou épais.Dans un communiqué publié fin avril, l’Académie de médecine « émet les plus grandes réserves » sur cette pratique, pointant son « augmentation spectaculaire en France et dans le monde ». Elle s’associe à l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) et à une vingtaine de sociétés savantes, collèges de professionnels, associations, etc., qui avaient eux aussi alerté sur « ces pratiques abusives » en janvier » relève Le Monde .
Le quotidien est bien inspiré de relayer ce phénomène qui mériterait des études plus approfondies. Mais les quelques chiffres disponibles montrent bien un effet de mode : « Les chiffres sont éloquents : hausse de 420 % des frénotomies linguales en Australie entre 2006 et 2016 et + 3 710 % pour la seule région de Sydney. Aux Etats-Unis, le nombre de diagnostics de « freins de langue » a été multiplié par quatre entre 2003 et 2012 et celui des frénotomies par cinq selon une étude réalisée en 2017 auprès de nourrissons hospitalisés ».
Sans chiffres précis en France, l’association qui représente les pédiatres rappellent que les cas de ankyloglossie – langue véritablement empêchée par un frein anormal – concernent entre 5% et 10% des bébés. Il faudra désormais évaluer la proportion des interventions et évaluer la part de frénotomies qui sont décidées en raison des premières difficultés liées à l’allaitement.
Le quotidien est bien inspiré de relayer ce phénomène qui mériterait des études plus approfondies. Mais les quelques chiffres disponibles montrent bien un effet de mode : « Les chiffres sont éloquents : hausse de 420 % des frénotomies linguales en Australie entre 2006 et 2016 et + 3 710 % pour la seule région de Sydney. Aux Etats-Unis, le nombre de diagnostics de « freins de langue » a été multiplié par quatre entre 2003 et 2012 et celui des frénotomies par cinq selon une étude réalisée en 2017 auprès de nourrissons hospitalisés ».
Sans chiffres précis en France, l’association qui représente les pédiatres rappellent que les cas de ankyloglossie – langue véritablement empêchée par un frein anormal – concernent entre 5% et 10% des bébés. Il faudra désormais évaluer la proportion des interventions et évaluer la part de frénotomies qui sont décidées en raison des premières difficultés liées à l’allaitement.