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Mort de John Rockefeller, le milliardaire qui a beaucoup fait pour la RSE

21/03/2017



John Rockefeller est mort à 101 ans à New York. Le doyen d’une des plus grandes familles américaines était une personnalité hors normes et un des premiers à avoir défendu l’idée de la responsabilité sociale des entreprises comme garde-fou contre les excès du capitalisme.



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Le concept de la RSE n’est pas né du jour au lendemain. S’il est aujourd’hui délimité par des réflexions théoriques ou universitaires et de nombreuses expériences concrètes, il a bien existé des pionniers. Avec évidemment des imperfections et des contradiction, John Rockefeller peut être considéré parmi ces derniers. Celui qui vient de mourir à New York à l’âge de 101 ans, n’est pas de la génération RSE, mais s’est tout de même engagé pour une approche horizontale de l’entreprise.
 
Très rapidement, le milliardaire a pris une position qui dépasse largement le cadre d’un simple chef d’entreprise. « Lorsqu'il fut à la tête de la Chase Manhattan Bank, de 1969 à 1981, Rockefeller établit un tel réseau de relations étroites avec des gouvernements et des multinationales que les observateurs dirent que la banque avait sa propre politique étrangère. En 1973, Rockefeller fonda la "Trilatérale", organisation privée qui censée favoriser les relations entre l'Amérique du Nord, le Japon et l'Europe de l'Ouest et qui regroupa des personnalités d'influence » raconte le site Boursier.com.
 
« Son influence tenait en partie à sa défense d'un capitalisme "éclairé". Tout en vantant un "capitalisme américain qui a apporté plus de bénéfices à plus de gens que n'importe quel autre système de l'histoire mondiale", il appelait aussi les entreprises à la responsabilité sociale, et les riches à payer leurs impôts » poursuit l’article.

La philanthropie est au cœur de la vie du milliardaire à une époque où c'était le plus haut degré d'engagement des entreprises. Les choses ont changé aujourd'hui en termes d'exigences à tous les degrés mais toujours est il qu'il a injecté des millions de dollars dans des œuvres ou établissements qu’il voulait soutenir. C’est notamment le cas de l’Université de Harvard dont il était diplômé et à  laquelle il a versé 25 millions dans les années 1990. « Selon le magazine spécialisé 'Inside Philanthropy', David Rockefeller s'est en outre engagé à verser après sa mort quelque 100 millions de dollars chacun au MoMA, à l'Université Rockefeller qui porte son nom, ainsi qu'à Harvard » lit-on. On est encore loin d'une vision responsable institutionnalisée dans l'activité professionnelle en elle-même et les affaires mais c'était une première étape à franchir après l'insouciance des trente glorieuses.






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