On aurait pu penser que des travaux autant suivis par le public et la presse auraient particulièrement respecté les normes pour se faire irréprochables. Il n’en est finalement rien si l’on en croit les informations de Mediapart et le commentaire de la fédération d’associations France Nature Environnement. Par communiqué la structure militante s’indigne de plusieurs manquements manifestes aux normes environnementales. « Pour effectuer des travaux, chaque constructeur a des obligations réglementaires qui visent à maintenir la qualité des cours d'eau ou encore les espèces animales et végétales qui vivent sur les lieux. Les sociétés COSEA et DTP, filiales de Vinci et Bouygues Construction, viennent chacune d’être condamnées à plus de 40 000 euros d’amende pour ne pas avoir respecté ces règles fixées par le Préfet d'Indre-et-Loire. Elles ont notamment rejeté directement dans les rivières des eaux polluées sans les assainir alors que des dispositifs efficaces devaient être mis en place dès le début du chantier. Le juge conclut qu’elles « ne pouvaient ignorer les enjeux et l’impact environnemental de leur carence » car elles échangeaient depuis des mois avec les services de l’Etat » lit-on sur le site de FNE.
Amendes légères pour un projet de 7,8 milliards
Comme le fait remarquer l’article que les militants publient, le montant des amendes est surprenant par rapport à ce chantier de 7,8 milliards d’euros. «Pourtant, au moment de la signature du juteux contrat, elles se sont fermement engagées à respecter la loi. Une promesse vite oubliée et des pratiques généralisées à tout le chantier puisque le jugement du tribunal de Tours souligne que des faits similaires ont aussi été commis par COSEA en Gironde, en Charente et en Charente-Maritime, soit sur tout le tracé de la LGV Tours-Bordeaux » relève le texte.