C’est une responsabilité par omission mais tout de même une responsabilité. Les grands noms de l’internet – réseaux sociaux ou plus généralement plateformes qui abritent des contenus – gagnent de l’argent sur ce qui est publié sur leurs sites. Alors quand il s’agit de propagandes extrémistes ou terroristes, de nombreuses questions se posent.
Depuis quelques années des initiatives sont prises pour tenter de limiter l’instrumentalisation de ces sites pour des actions terroristes ou la diffusion de messages d’organisations radicales. La lutte est complexe quand on sait que des millions de personnes publient tous les jours des messages. Si tôt ou tard les contenus les plus abjects sont signalés par d’autres utilisateurs, c’est ensuite la modération des sites qui décide de la suite. Par ailleurs, le fait qu’un message n’est pas validé avant sa publication lui garantit quasi systématiquement de trouver une audience avant d’être supprimé.
« Après Facebook la semaine dernière, Google affirme à son tour intensifier ses efforts en matière de lutte contre les contenus "extrémistes ou liés au terrorisme" sur sa plateforme vidéo YouTube, grâce notamment à l'intelligence artificielle. Google, comme d'autres géants d'internet, fait face à des pressions régulières des gouvernements qui leur demandent de lutter plus efficacement contre ce genre de contenus. Fin mai, les dirigeants du G7 ont encore accentué leur pression sur ces entreprises » rapporte un article publié par Le Point.
Dans un texte publié sur son blog officiel, Google a expliqué travailler « comme d'autres, depuis des années à identifier et faire disparaître le contenu qui va à l'encontre de nos règles. Mais la vérité, aussi gênante soit-elle, c'est que nous devons, en tant que secteur économique, reconnaître qu'il faut faire davantage ».
Le groupe affirme ainsi vouloir miser sur le développement et l’utilisation de programmes d’intelligence artificielle pour déceler plus vite les contenus qui posent problème. En parallèle, Google promet d’impliquer des experts indépendants pour accompagner la technologie et éviter les défaillances ou les excès.