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Pour le moment, face à la sécheresse, ce sont plutôt des plans d’urgence que des solutions durables qui sont mis en œuvre. Avec des restrictions et interdictions locales, une cellule interministérielle de crise, la sécheresse historique que connait notre pays donne lieu à des adaptations. FranceInfo s’interroge judicieusement sur les pistes et solutions à long terme pour faire face au phénomène. La chaine d’infos publique a demandé un éclairage à Marie Pettenati, hydrogéologuque au Bureau de recherche géologique et minière (BRGM).
Outre la sensibilisation des consommateurs qui est déjà en place, la spécialiste invite à repenser le rapport à l’eau dans son ensemble, domaine par domaine. « Dans le milieu industriel, certaines entreprises pensent à optimiser leurs chaînes de production en donnant une seconde vie à l'eau qu'ils ont déjà utilisée. C'est une initiative qu'il serait intéressant d'exploiter. Dans le milieu agricole, des mesures comme la micro-irrigation vont permettre d'éviter les fuites sur les réseaux d'eau potable. L'agroécologie développée ces dernières années entraîne également des réflexions sur une adaptation des pratiques et notamment une meilleure conservation des sols qui puisse permettre que l'eau soit mieux retenue » explique-t-elle.
Avec la multiplication des usages de l’eau usée par exemple, Marie Pettenati invite à s’inspirer des procédés utilisés dans les pays étrangers confrontés à des difficultés d’approvisionnement en eau : « En France, la réutilisation des eaux usées se fait encore de manière très localisée. En ce sens, à Clermont-Ferrand, un groupement d'agriculteurs utilise l'eau traitée par la station d'épuration de la ville depuis plusieurs années. Mais on compte ce type d'initiative sur les doigts de la main. Avant cet épisode de sécheresse, nous ne ressentions pas un besoin aussi prégnant d'y avoir recours. Aujourd'hui, il faudrait accélérer son usage. Depuis 2010, un arrêté encadre sa mise en place pour l'irrigation des cultures ou des espaces verts. Les réglementations existent, les outils aussi. Il ne reste plus qu'à mobiliser des structures pour mettre en œuvre cette réutilisation. »
Enfin, la spécialiste, tout en reconnaissant les difficultés rencontrées par les agriculteurs, invite à trouver et proposer efficacement des alternatives aux retenues d’eau à l’air libre. Selon elle, ces dispositifs ne sont pas suffisamment efficaces et posent des risques de contaminations.
Lire en intégralité l’interview de Marie Pettenati sur le site de FranceInfo
Outre la sensibilisation des consommateurs qui est déjà en place, la spécialiste invite à repenser le rapport à l’eau dans son ensemble, domaine par domaine. « Dans le milieu industriel, certaines entreprises pensent à optimiser leurs chaînes de production en donnant une seconde vie à l'eau qu'ils ont déjà utilisée. C'est une initiative qu'il serait intéressant d'exploiter. Dans le milieu agricole, des mesures comme la micro-irrigation vont permettre d'éviter les fuites sur les réseaux d'eau potable. L'agroécologie développée ces dernières années entraîne également des réflexions sur une adaptation des pratiques et notamment une meilleure conservation des sols qui puisse permettre que l'eau soit mieux retenue » explique-t-elle.
Avec la multiplication des usages de l’eau usée par exemple, Marie Pettenati invite à s’inspirer des procédés utilisés dans les pays étrangers confrontés à des difficultés d’approvisionnement en eau : « En France, la réutilisation des eaux usées se fait encore de manière très localisée. En ce sens, à Clermont-Ferrand, un groupement d'agriculteurs utilise l'eau traitée par la station d'épuration de la ville depuis plusieurs années. Mais on compte ce type d'initiative sur les doigts de la main. Avant cet épisode de sécheresse, nous ne ressentions pas un besoin aussi prégnant d'y avoir recours. Aujourd'hui, il faudrait accélérer son usage. Depuis 2010, un arrêté encadre sa mise en place pour l'irrigation des cultures ou des espaces verts. Les réglementations existent, les outils aussi. Il ne reste plus qu'à mobiliser des structures pour mettre en œuvre cette réutilisation. »
Enfin, la spécialiste, tout en reconnaissant les difficultés rencontrées par les agriculteurs, invite à trouver et proposer efficacement des alternatives aux retenues d’eau à l’air libre. Selon elle, ces dispositifs ne sont pas suffisamment efficaces et posent des risques de contaminations.
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