Les mots qui s’imposent dans le débat public sans que l’on sache vraiment ce qu’ils veulent dire. Signe de l’emprise de la communication politique, on ne sait pas toujours ce qu’impliquent des concepts pourtant largement utilisés. De ce point de vue, l’Ecole polytechnique de Lausanne a fait un travail utile en se penchant sur le concept d’économie verte.
De fait, articles de presse et même académiques multiplient depuis des années les références à l’économie verte. « Pour s'en rendre compte, les chercheurs ont comparé méthodiquement quelque 140 définitions parues dans des revues scientifiques (117) ou publiées par des organisations internationales de référence (23) ces dix dernières années. 95 de ces définitions faisaient référence à l'économie verte, et 45 autres à la croissance verte, souvent utilisée comme synonyme » explique le communiqué de l’école helvète.
Publiée dans le Journal of Cleaner Production cette étude doit nous faire réfléchir sur notre approche des enjeux écologiques. Et notamment les références aux travaux académiques. Les chercheurs nous apprennent que durant la période 2008-2018, l’économie verte a été le sujet d’environ deux-cent publications par an. « Le problème ? Aucune définition homogène n'est établie. Toutes les études s'accordent à dire plus ou moins explicitement que l'économie verte est multidimensionnelle, mais l'importance donnée aux aspects sociaux, économiques et technologiques et la manière dont ces dimensions sont articulées varient fortement d'une étude à l'autre » continue le communiqué de Polytechnique Lausanne. Une observation qui est bien loin des standards universitaires et scientifiques auxquels on pourrait s’attendre.
Les conséquences sur le débat public sont plus sérieuses qu’on pourrait le croire à prime abord. Car le travail académique sera ensuite utilisé par le monde politique en argument d’autorité. Or, si l’économie verte est un fourre-tout derrière lequel on peut calquer la définition que l’on veut, le monde universitaire n’aura été qu’un outil pour légitimer un slogan politique.
De fait, articles de presse et même académiques multiplient depuis des années les références à l’économie verte. « Pour s'en rendre compte, les chercheurs ont comparé méthodiquement quelque 140 définitions parues dans des revues scientifiques (117) ou publiées par des organisations internationales de référence (23) ces dix dernières années. 95 de ces définitions faisaient référence à l'économie verte, et 45 autres à la croissance verte, souvent utilisée comme synonyme » explique le communiqué de l’école helvète.
Publiée dans le Journal of Cleaner Production cette étude doit nous faire réfléchir sur notre approche des enjeux écologiques. Et notamment les références aux travaux académiques. Les chercheurs nous apprennent que durant la période 2008-2018, l’économie verte a été le sujet d’environ deux-cent publications par an. « Le problème ? Aucune définition homogène n'est établie. Toutes les études s'accordent à dire plus ou moins explicitement que l'économie verte est multidimensionnelle, mais l'importance donnée aux aspects sociaux, économiques et technologiques et la manière dont ces dimensions sont articulées varient fortement d'une étude à l'autre » continue le communiqué de Polytechnique Lausanne. Une observation qui est bien loin des standards universitaires et scientifiques auxquels on pourrait s’attendre.
Les conséquences sur le débat public sont plus sérieuses qu’on pourrait le croire à prime abord. Car le travail académique sera ensuite utilisé par le monde politique en argument d’autorité. Or, si l’économie verte est un fourre-tout derrière lequel on peut calquer la définition que l’on veut, le monde universitaire n’aura été qu’un outil pour légitimer un slogan politique.