La lettre ouverte de la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna) a des accents locaux. En effet si c’est cette fédération d’associations qui a décidé de s’adresser au ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, c’est que ce dernier est issu de ce territoire. Avant d’occuper ses fonctions actuelle, il a été président du département et sénateur de la Drôme. Le texte est ainsi émaillé de références aux relations anciennes du tissus associatif local avec l’homme politique. Les militants qui demandent l’interdiction des pesticides et du glyphosate le plus rapidement possible affirment ainsi que Didier Guillaume a changé de position depuis qu’il est au gouvernement.
A l’époque, en effet, il mettait fièrement en avant qu’il était à la tête du département le plus bio de France. « Votre engagement local était juste car vous saviez que les pesticides sont omniprésents dans l’environnement et ont un impact catastrophique sur notre santé et la biodiversité » écrivent les auteurs du courrier public. Dans des propos relevés par le journal local Le Dauphiné, la Frapna s’étonne d’un revirement si soudain. « Comme président du conseil général, en finançant notre association ou Agribiodrôme sur des actions visant à stopper l’utilisation des pesticides, vous vous engagiez pour un changement radical dans les pratiques culturales et pour la condamnation d’une industrie chimique criminelle. Depuis la Drôme, avec nous, vous appeliez le gouvernement et le ministre de l’Agriculture à mettre en œuvre, dans l’urgence, une politique nationale et européenne dans cet objectif. »
Et d’ajouter, plus accusateur : « Vous revenez sur l’interdiction de glyphosate dans les trois ans, comme l’avait promis le président de la République. Vous justifiez votre changement de position par le fait que l’état actuel des recherches ne permet pas de proposer un produit de substitution au glyphosate. Pourtant, dans votre engagement drômois, il ne s’agissait pas de remplacer une molécule nocive par une autre, mais d’engager une reconversion vers des pratiques culturales sans pesticides, comme de nombreux agriculteurs l’ont fait ici… »
A l’époque, en effet, il mettait fièrement en avant qu’il était à la tête du département le plus bio de France. « Votre engagement local était juste car vous saviez que les pesticides sont omniprésents dans l’environnement et ont un impact catastrophique sur notre santé et la biodiversité » écrivent les auteurs du courrier public. Dans des propos relevés par le journal local Le Dauphiné, la Frapna s’étonne d’un revirement si soudain. « Comme président du conseil général, en finançant notre association ou Agribiodrôme sur des actions visant à stopper l’utilisation des pesticides, vous vous engagiez pour un changement radical dans les pratiques culturales et pour la condamnation d’une industrie chimique criminelle. Depuis la Drôme, avec nous, vous appeliez le gouvernement et le ministre de l’Agriculture à mettre en œuvre, dans l’urgence, une politique nationale et européenne dans cet objectif. »
Et d’ajouter, plus accusateur : « Vous revenez sur l’interdiction de glyphosate dans les trois ans, comme l’avait promis le président de la République. Vous justifiez votre changement de position par le fait que l’état actuel des recherches ne permet pas de proposer un produit de substitution au glyphosate. Pourtant, dans votre engagement drômois, il ne s’agissait pas de remplacer une molécule nocive par une autre, mais d’engager une reconversion vers des pratiques culturales sans pesticides, comme de nombreux agriculteurs l’ont fait ici… »