Les lettres et mots laissés par les victimes comme preuve du procès. Près de dix ans après la vague de suicides à France Telecom, les dirigeants sont convoqués au tribunal pour harcèlement moral à grande échelle. « Ils vont devoir répondre de leur gestion et de ses conséquences sur le climat social au sein du groupe. Le procès va durer deux mois. Il doit permettre de faire toute la lumière sur la vague de suicides qui a eu lieu dans l'entreprise entre 2006 et 2009. La procédure judiciaire a finalement retenu le cas de 39 salariés, dont 19 qui se sont donnés la mort, 12 qui ont tenté d'attenter à leur vie, et 12 victimes de dépression ou d'arrêt de travail. Les anciens dirigeants encourent chacun 15.000 euros d'amende et un an de prison. France Télécom, de son côté, encourt 75.000 euros d'amende » résume un article de La Tribune .
Au-delà de la souffrance des proches, le procès est historique parce qu’il consiste à juger un plan social. « C'est en particulier leur exécution du plan NEXT qui est dans le collimateur de la justice. Entre 2006 et 2008, celui-ci visait à restructurer largement le groupe en supprimant quelques 22.000 postes sur les 120.000 que comptait l'entreprise. Et ce, dans un contexte où France Télécom était lourdement endetté et confronté à de féroces rivaux après l'ouverture à la concurrence du secteur. Pour les syndicats, qui ont fait office de lanceurs d'alerte dans cette affaire, ce plan a débouché sur le climat social délétère qui a poussé des salariés à mettre fin à leur vie » poursuit le site d’informations économiques. Les méthodes de choc employées pour faire partir les collaborateurs sont elles la cause directe des suicides ? C’est la justice qui va trancher.
Au-delà de la souffrance des proches, le procès est historique parce qu’il consiste à juger un plan social. « C'est en particulier leur exécution du plan NEXT qui est dans le collimateur de la justice. Entre 2006 et 2008, celui-ci visait à restructurer largement le groupe en supprimant quelques 22.000 postes sur les 120.000 que comptait l'entreprise. Et ce, dans un contexte où France Télécom était lourdement endetté et confronté à de féroces rivaux après l'ouverture à la concurrence du secteur. Pour les syndicats, qui ont fait office de lanceurs d'alerte dans cette affaire, ce plan a débouché sur le climat social délétère qui a poussé des salariés à mettre fin à leur vie » poursuit le site d’informations économiques. Les méthodes de choc employées pour faire partir les collaborateurs sont elles la cause directe des suicides ? C’est la justice qui va trancher.