De manière général c’est le nouveau problème de la RSE. Alors que le concept continue à progresser d’année en année, il est facilement caricaturé ou minimisé. C’est ainsi que pour certains la RSE est une institutionnalisation du mécénat, pour d’autres elle se cantonne aux affaires environnementales. La vision d’ensemble manque alors même que certaines problématiques qui la concerne sont déjà centrales dans l’entreprise. C’est le cas de la gestion des risques.
« Les fonctions relatives à la Responsabilité Sociale de Entreprises (RSE) et à la gestion des risques , quand elles existent, évoluent souvent en silo. A l’image des nombreux cloisonnements qui traversent l’entreprise, ces deux métiers ne pensent pas partager beaucoup d’affinités. Pourtant, il existe de nombreuses passerelles entre ces fonctions et l’on peut distinguer au moins trois points de rencontre : des objectifs comparables, des champs d’application communs et des outils partagés » commence Magali Passerotti, du cabinet EthiFinance, dans une tribune publiée par le site Boursorama .
Sans entrer dans les détails de cette analyse, elle apporte quelque chose d’intéressant parce qu’elle montre bien que trop souvent les entreprises passent à côté de la richesse de la RSE. Plutôt que de chercher à l’inclure dans un département plutôt qu’un autre, c’est une démarche transversale qui est le plus adaptée. Ni ressources humaines, ni communication, ni gestion des risques mais tout à la fois. « D’un point de vue méthodologique, l’identification et la qualification des risques ainsi que la mise en place de plans de contrôles afférents font partie des fondamentaux de la gestion des risques. Compte tenu de la place que ces méthodes occupent dans la loi Sapin 2, la directive européenne RSE ou encore la loi sur le devoir de vigilance, les fonctions en charge de la RSE vont devoir se les approprier. Les réglementations récentes soulignent ainsi l’interdépendance de ces deux fonctions » explique avec justesse l’expert en RSE du cabinet de conseil.