Professeurs de stratégie et de management à l’ESSEC, Jérôme Barthélémy a publié un article dans le journal Le Monde qui fait le point sur la relation entre la responsabilité sociale des entreprises (RSE) et la rentabilité financière. Si cet article mérite d’être lu, c’est surtout parce qu’il décortique la question et laisse percevoir la nécessité de ne pas transformer la RSE en concept militant.
« Le problème est que les résultats varient fortement d’une étude à l’autre. Dans certains cas, la relation est positive. Dans d’autres cas, elle est neutre, voire négative. Comment expliquer ce phénomène surprenant ? » s’interroge le spécialise en début d’article. En effet, lit-on plus loin, les résultats peuvent être diamétralement opposés selon que les études ont été publiées dans des publications spécialisées dans l’éthique ou les revues économiques.
« Le problème est que les résultats varient fortement d’une étude à l’autre. Dans certains cas, la relation est positive. Dans d’autres cas, elle est neutre, voire négative. Comment expliquer ce phénomène surprenant ? » s’interroge le spécialise en début d’article. En effet, lit-on plus loin, les résultats peuvent être diamétralement opposés selon que les études ont été publiées dans des publications spécialisées dans l’éthique ou les revues économiques.
Pour une approche non militante
Jérôme Barthélémy souligne la méfiance des économistes vis-à-vis du concept de responsabilité : « Pour eux, elle a obligatoirement une incidence négative sur la rentabilité des entreprises. Les revues d’économie, de finance et de comptabilité ont donc tendance à publier des études montrant que la relation entre la RSE et la performance financière est négative ou faiblement positive (dans le meilleur des cas). »
Alors que les spécialistes d’éthiques parlent d’un cercle vertueux : « plus une entreprise investit dans la RSE, plus sa rentabilité s’améliorera et plus elle pourra investir dans la RSE. Les revues spécialisées dans l’éthique publient donc en priorité des études montrant l’existence d’une relation fortement positive entre la RSE et la performance financière. »
Prêchant pour sa paroisse, ce professeur de management affirme que : « Les chercheurs en management ont une opinion moins tranchée que les économistes et les spécialistes de l’éthique et de la RSE. Contrairement aux économistes, ils ne rejettent pas systématiquement l’idée selon laquelle un comportement socialement responsable permet d’améliorer la rentabilité. Ils n’ont pas non plus les convictions pro-RSE des spécialistes de l’éthique et de la RSE. Par conséquent, les résultats des études publiées dans les revues de management sont les plus nuancés. » S’il n’est pas question ici de commenter la conclusion de Jérôme Barthélémy, il semble cependant que son article souligne un point central dans le développement de la RSE.
L’émergence d’une vision idéologique pro RSE qui voit en ce concept un risque même, à long terme de faire reculer ce principe. En effet, un engagement RSE ne peut être motivé uniquement par la rentabilité mais, sans oublier le but premier d’une entreprise, faire entrer un certain nombre de critères plus humains : le sens, l’engagement, la réputation, l’identité d’entreprise. Autant de domaines valorisant à moyen et long terme pour l’entreprise qui fait entrer d’autres principes que la rentabilité dans la colonne des réussites.
Lire ici l’article de Jérôme Barthélémy en intégralité sur Le Monde.fr
Alors que les spécialistes d’éthiques parlent d’un cercle vertueux : « plus une entreprise investit dans la RSE, plus sa rentabilité s’améliorera et plus elle pourra investir dans la RSE. Les revues spécialisées dans l’éthique publient donc en priorité des études montrant l’existence d’une relation fortement positive entre la RSE et la performance financière. »
Prêchant pour sa paroisse, ce professeur de management affirme que : « Les chercheurs en management ont une opinion moins tranchée que les économistes et les spécialistes de l’éthique et de la RSE. Contrairement aux économistes, ils ne rejettent pas systématiquement l’idée selon laquelle un comportement socialement responsable permet d’améliorer la rentabilité. Ils n’ont pas non plus les convictions pro-RSE des spécialistes de l’éthique et de la RSE. Par conséquent, les résultats des études publiées dans les revues de management sont les plus nuancés. » S’il n’est pas question ici de commenter la conclusion de Jérôme Barthélémy, il semble cependant que son article souligne un point central dans le développement de la RSE.
L’émergence d’une vision idéologique pro RSE qui voit en ce concept un risque même, à long terme de faire reculer ce principe. En effet, un engagement RSE ne peut être motivé uniquement par la rentabilité mais, sans oublier le but premier d’une entreprise, faire entrer un certain nombre de critères plus humains : le sens, l’engagement, la réputation, l’identité d’entreprise. Autant de domaines valorisant à moyen et long terme pour l’entreprise qui fait entrer d’autres principes que la rentabilité dans la colonne des réussites.
Lire ici l’article de Jérôme Barthélémy en intégralité sur Le Monde.fr