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La Cour suprême du Brésil relance la bataille judiciaire des Autochtones

Sébastien Arnaud
15/04/2021



La Cour de Justice brésilienne a décidé qu’il fallait réexaminer le dossier d’annulation de la restitution de terres ancestrales à la communauté guarani. Une décision qui relance une bataille juridique centrale pour les droits des Autochtones.



Creative Commons - Pixabay
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Les communautés ancestrales du Brésil ont-elles un droit particulier sur leurs territoires historiques au Brésil ? Les enjeux politiques et sociaux se sont largement déplacés sur le volet juridique. Raison pour laquelle la décision de la Cour de justice du pays est importante. « Une petite communauté d'Indiens brésiliens a gagné une action en justice pour leurs droits territoriaux devant la Cour suprême du Brésil, ce qui pourrait avoir des répercussions majeures pour les Autochtones dans l'ensemble du pays. La Cour a décidé qu'une décision judiciaire de 2014 annulant la restitution d'une partie de leur territoire ancestral à la communauté guarani de Guyra Roka doit être réexaminée, car les Guarani eux-mêmes n'ont pas été impliqués dans le processus. Désormais ils doivent bénéficier d'une audience équitable avant que la Cour ne statue à nouveau sur la restitution de leur territoire » affirme Survival, une ONG engagée sur le sujet.

« Cependant, il est peu probable que les Guarani récupèrent rapidement leurs terres.  La majeure partie de la région a été accaparée par un puissant politicien et éleveur, José Teixeira, qui a été impliqué dans une série d'attaques contre les Guarani. L'un des leaders de Guyra Roka, Ambrosio Vilhalva, qui a joué dans le long métrage La terre des hommes rouges, a été poignardé à mort en 2013. Vilhalva et d'autres ont mené une "réoccupation" en 2000 pour reprendre une petite parcelle de leurs terres à l'éleveur » rappelle l’association militante.

La discussion légale autour des droits des autochtones sur des territoires repose sur la règle retenue par l’État qui estime que les terres reconnues comme celles des communautés sont celles sur lesquelles ils vivaient lors de l’adoption de la Constitution brésilienne en 1988. Un principe que dénoncent les militants. « La Cour suprême doit se prononcer prochainement dans une autre affaire concernant le peuple xokleng, qui constituera le précédent définitif pour le cadre temporel. S’il est confirmé dans cette affaire, les droits autochtones seront ramenés des décennies en arrière et de nombreux peuples autochtones, ainsi que leurs terres, pourraient être détruits. » s’alarme Survival.







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