Le secteur de l’éclairage public semble être très masculin. Cela est-il vrai chez Citelum ?
Citelum se distingue de ses concurrents par un taux de féminisation particulièrement important des équipes, y compris des équipes d’ingénieurs. Depuis 2016, Citelum est dirigé par une femme, Carmen Munoz Dormoy. Elle fait preuve d’un réel volontarisme en poussant les femmes à des postes d’ingénieur projet et des postes à responsabilité technique. Ce volontarisme se fait sur la durée et porte déjà ses fruits puisque le taux de féminisation du bureau d’étude de Citelum est aujourd’hui de 56%.
Les jeunes femmes ingénieures qui travaillent chez nous ont été recrutées non pas seulement parce qu’elles sont des femmes, mais surtout parce qu’elles sont compétentes et diplômées. Une fois recrutées, on les met à des postes techniques et de responsabilité. Cette politique est efficace et le résultat est assez remarquable.
Je suis actuellement à la tête d’un projet important et l’équipe que je conduis, constituée presqu’en totalité d’ingénieurs, est quasiment paritaire entre hommes et femmes.
Qu’apporte la forte présence de femmes ?
Il est à noter que plusieurs études récentes ont montré une corrélation dans les entreprises entre taux de présence des femmes et performances économiques et financières. Ainsi, la question de la présence des femmes dans l’entreprise n’est pas une question réservée aux sociologues ou aux féministes, il s’agit d’abord de performance économique !
A mon avis, les performances sont meilleures dès lors qu’il y a de nombreuses femmes, car il y a une diversité de regards, d’approches. On comprend mieux ses clients et leurs besoins dans toute leur complexité quand on est soi-même pluriel.
Par ailleurs, on se donne plus de chances de recruter des talents en ouvrant le spectre du recrutement à la totalité de l’humanité plutôt qu’à une seule moitié masculine ! Les femmes apportent indéniablement une autre manière de voir et donc plus de richesse. D’ailleurs, au-delà de la question de la présence importante des femmes, avoir une diversité des formations, de parcours, de nationalités et donc de cultures contribue à une plus grande résilience de l’entreprise car on est à plus à même de capter les signaux forts et faibles qui permettent de construire une vision stratégique pertinente.
Cela se vérifie pour le marché de l’éclairage public ?
Cela est d’autant plus vrai pour le marché de l’éclairage public qu’il s’agit d’une problématique à laquelle les femmes sont particulièrement sensibles. L’éclairage public est historiquement et reste majoritairement lié à la sécurité publique. Or, se sentir en sécurité dans la rue est encore aujourd’hui une question qui concerne d’abord les femmes.
Notre travail comprend également une dimension environnementale forte. Nos clients nous fixent des objectifs ambitieux en termes de développement durable et d’économies d’énergie. Or les femmes se sentent souvent plus concernées que les hommes par les questions d’environnement.
Enfin, l’éclairage public c’est aussi des mises en lumière. Cet aspect de notre métier, qui comprend une dimension presque artistique, concerne autant les hommes que les femmes. C’est l’ensemble de la société qu’il faut toucher à travers l’éclairage de nos bâtiments et monuments les plus remarquables.
Quel est votre regard sur les projets portés par Citelum ?
Citelum a pour client des collectivités en France et à l’étranger avec une forte ouverture à l’international. Nous travaillons dans la durée avec les collectivités et le renouvellement des marchés constitue la meilleure carte de visite de Citelum. Notre principal objectif est de répondre à leurs besoins et de les satisfaire. Il y a une relation de confiance très forte et nécessaire dans l’éclairage public qui repose généralement sur des marchés relativement longs. Je travaille actuellement sur un appel d’offres de la Ville de Paris d’une durée de dix ans.
Nos clients sont aujourd’hui très sensibles aux économies d’énergie. La technologie LED est arrivée il y a une dizaine d’années et Citelum s’en est rapidement emparée afin de faire bénéficier les villes de fortes économies d’énergie en matière d’éclairage public. Il faut aussi prendre en compte la question de la pollution lumineuse. C’est un sujet important qui commence à être bien documenté et sur lequel la France est en pointe grâce à une réglementation très stricte. Chez Citelum, nous travaillons avec des experts, notamment des écologues, afin d’apporter les meilleures réponses possibles à nos clients.
Enfin, un point essentiel dont on voit la pertinence avec la crise actuelle est la question des mobilités douces. La signalisation lumineuse tricolore, c’est-à-dire la gestion des carrefours et des feux constitue l’autre grande compétence de Citelum en plus de l’éclairage public. Au-delà de l’enjeu primordial de la sécurité de la circulation, toutes les villes s’orientent vers l’insertion harmonieuse voire la priorisation des mobilités douces et partagées. Cette préoccupation devient essentielle et Citelum a des solutions à proposer pour faciliter cette transition. Il existe par exemple des solutions pour permettre l’augmentation de la part modale du vélo en optimisant la programmation des carrefours. Ces solutions sont notamment mises en œuvre à Copenhague où Citelum est présente de longue date.
Quels sont les outils développés pour faciliter le travail des employés de Citelum ?
Citelum a mis en place le télétravail il y a plusieurs années, sans doute du fait du fort taux d’internationalisation et d’une répartition des équipes françaises en deux sites majeurs (Paris La Défense et Aix-en-Provence) qui a conduit Citelum, très tôt, à trouver des solutions pour faire travailler ensemble des équipes réparties entre plusieurs sites. Ainsi, la crise sanitaire actuelle a été passée sans difficulté grâce au télétravail pour toutes les équipes à même de pouvoir le faire.
Pour nos équipes de terrain, les missions ne se sont pas arrêtées. Le besoin d’intervention existe toujours et nous y avons répondu partout dans le monde pendant la crise. Les personnels sur le terrain ont toutes été équipées de masques, de solutions hydroalcooliques et ont respecté les procédures de distanciation sociale indispensables.
Citelum déploie une vraie politique RSE avec la volonté farouche d’appliquer elle-même tout ce qu’elle implémente chez ses clients notamment en matière d’économies d’énergie, d’association des salariés aux décisions et d’économie circulaire. L’engagement de Citelum en matière environnemental est une conviction bien ancrée.
Que faire pour féminiser des métiers et plus encore des métiers généralement jugés masculins ?
Il faut arriver à convaincre les jeunes femmes que les métiers d’ingénieurs sont aussi faits pour elles. Comment y arriver ? Il faut leur montrer que ce sont des métiers intéressants et variés, au-delà du stéréotype de l’ingénieur chantier casque sur la tête qui est encore très présent dans l’imaginaire collectif alors qu’il ne représente qu’un des métiers ouverts aux ingénieurs. De la modélisation financière à l’exploitation terrain, en passant par le management et les métiers d’expertise, il y a une palette extraordinaire de possibilités.
De plus, je crois beaucoup à l’exemplarité. Les jeunes filles ont besoin d’exemples de femmes qui exercent des métiers d’ingénieurs que ce soit dans les médias ou tout simplement autour d’elles. Elles ont besoin de s’identifier à des femmes qui vivent des parcours professionnels riches, réussissent et s’épanouissent dans leurs fonctions. En d’autres termes, il faut normaliser, banaliser le métier d’ingénieur chez les femmes pour supprimer la part d’appréhension qui subsiste encore aujourd’hui.
Je suis pragmatique en la matière. Les lois qui obligent à un rééquilibrage en faveur des femmes notamment dans les conseils d’administration et les démarches volontaristes telles que celle que mène Citelum porteront leurs fruits. Sans une réelle politique ambitieuse qui s’inscrit dans le temps, il est impossible de casser le cercle vicieux dans lequel les femmes ne sont pas visibles et ne peuvent donc pas servir d’exemples à de jeunes filles talentueuses en âge de choisir leur voie.
Citelum se distingue de ses concurrents par un taux de féminisation particulièrement important des équipes, y compris des équipes d’ingénieurs. Depuis 2016, Citelum est dirigé par une femme, Carmen Munoz Dormoy. Elle fait preuve d’un réel volontarisme en poussant les femmes à des postes d’ingénieur projet et des postes à responsabilité technique. Ce volontarisme se fait sur la durée et porte déjà ses fruits puisque le taux de féminisation du bureau d’étude de Citelum est aujourd’hui de 56%.
Les jeunes femmes ingénieures qui travaillent chez nous ont été recrutées non pas seulement parce qu’elles sont des femmes, mais surtout parce qu’elles sont compétentes et diplômées. Une fois recrutées, on les met à des postes techniques et de responsabilité. Cette politique est efficace et le résultat est assez remarquable.
Je suis actuellement à la tête d’un projet important et l’équipe que je conduis, constituée presqu’en totalité d’ingénieurs, est quasiment paritaire entre hommes et femmes.
Qu’apporte la forte présence de femmes ?
Il est à noter que plusieurs études récentes ont montré une corrélation dans les entreprises entre taux de présence des femmes et performances économiques et financières. Ainsi, la question de la présence des femmes dans l’entreprise n’est pas une question réservée aux sociologues ou aux féministes, il s’agit d’abord de performance économique !
A mon avis, les performances sont meilleures dès lors qu’il y a de nombreuses femmes, car il y a une diversité de regards, d’approches. On comprend mieux ses clients et leurs besoins dans toute leur complexité quand on est soi-même pluriel.
Par ailleurs, on se donne plus de chances de recruter des talents en ouvrant le spectre du recrutement à la totalité de l’humanité plutôt qu’à une seule moitié masculine ! Les femmes apportent indéniablement une autre manière de voir et donc plus de richesse. D’ailleurs, au-delà de la question de la présence importante des femmes, avoir une diversité des formations, de parcours, de nationalités et donc de cultures contribue à une plus grande résilience de l’entreprise car on est à plus à même de capter les signaux forts et faibles qui permettent de construire une vision stratégique pertinente.
Cela se vérifie pour le marché de l’éclairage public ?
Cela est d’autant plus vrai pour le marché de l’éclairage public qu’il s’agit d’une problématique à laquelle les femmes sont particulièrement sensibles. L’éclairage public est historiquement et reste majoritairement lié à la sécurité publique. Or, se sentir en sécurité dans la rue est encore aujourd’hui une question qui concerne d’abord les femmes.
Notre travail comprend également une dimension environnementale forte. Nos clients nous fixent des objectifs ambitieux en termes de développement durable et d’économies d’énergie. Or les femmes se sentent souvent plus concernées que les hommes par les questions d’environnement.
Enfin, l’éclairage public c’est aussi des mises en lumière. Cet aspect de notre métier, qui comprend une dimension presque artistique, concerne autant les hommes que les femmes. C’est l’ensemble de la société qu’il faut toucher à travers l’éclairage de nos bâtiments et monuments les plus remarquables.
Quel est votre regard sur les projets portés par Citelum ?
Citelum a pour client des collectivités en France et à l’étranger avec une forte ouverture à l’international. Nous travaillons dans la durée avec les collectivités et le renouvellement des marchés constitue la meilleure carte de visite de Citelum. Notre principal objectif est de répondre à leurs besoins et de les satisfaire. Il y a une relation de confiance très forte et nécessaire dans l’éclairage public qui repose généralement sur des marchés relativement longs. Je travaille actuellement sur un appel d’offres de la Ville de Paris d’une durée de dix ans.
Nos clients sont aujourd’hui très sensibles aux économies d’énergie. La technologie LED est arrivée il y a une dizaine d’années et Citelum s’en est rapidement emparée afin de faire bénéficier les villes de fortes économies d’énergie en matière d’éclairage public. Il faut aussi prendre en compte la question de la pollution lumineuse. C’est un sujet important qui commence à être bien documenté et sur lequel la France est en pointe grâce à une réglementation très stricte. Chez Citelum, nous travaillons avec des experts, notamment des écologues, afin d’apporter les meilleures réponses possibles à nos clients.
Enfin, un point essentiel dont on voit la pertinence avec la crise actuelle est la question des mobilités douces. La signalisation lumineuse tricolore, c’est-à-dire la gestion des carrefours et des feux constitue l’autre grande compétence de Citelum en plus de l’éclairage public. Au-delà de l’enjeu primordial de la sécurité de la circulation, toutes les villes s’orientent vers l’insertion harmonieuse voire la priorisation des mobilités douces et partagées. Cette préoccupation devient essentielle et Citelum a des solutions à proposer pour faciliter cette transition. Il existe par exemple des solutions pour permettre l’augmentation de la part modale du vélo en optimisant la programmation des carrefours. Ces solutions sont notamment mises en œuvre à Copenhague où Citelum est présente de longue date.
Quels sont les outils développés pour faciliter le travail des employés de Citelum ?
Citelum a mis en place le télétravail il y a plusieurs années, sans doute du fait du fort taux d’internationalisation et d’une répartition des équipes françaises en deux sites majeurs (Paris La Défense et Aix-en-Provence) qui a conduit Citelum, très tôt, à trouver des solutions pour faire travailler ensemble des équipes réparties entre plusieurs sites. Ainsi, la crise sanitaire actuelle a été passée sans difficulté grâce au télétravail pour toutes les équipes à même de pouvoir le faire.
Pour nos équipes de terrain, les missions ne se sont pas arrêtées. Le besoin d’intervention existe toujours et nous y avons répondu partout dans le monde pendant la crise. Les personnels sur le terrain ont toutes été équipées de masques, de solutions hydroalcooliques et ont respecté les procédures de distanciation sociale indispensables.
Citelum déploie une vraie politique RSE avec la volonté farouche d’appliquer elle-même tout ce qu’elle implémente chez ses clients notamment en matière d’économies d’énergie, d’association des salariés aux décisions et d’économie circulaire. L’engagement de Citelum en matière environnemental est une conviction bien ancrée.
Que faire pour féminiser des métiers et plus encore des métiers généralement jugés masculins ?
Il faut arriver à convaincre les jeunes femmes que les métiers d’ingénieurs sont aussi faits pour elles. Comment y arriver ? Il faut leur montrer que ce sont des métiers intéressants et variés, au-delà du stéréotype de l’ingénieur chantier casque sur la tête qui est encore très présent dans l’imaginaire collectif alors qu’il ne représente qu’un des métiers ouverts aux ingénieurs. De la modélisation financière à l’exploitation terrain, en passant par le management et les métiers d’expertise, il y a une palette extraordinaire de possibilités.
De plus, je crois beaucoup à l’exemplarité. Les jeunes filles ont besoin d’exemples de femmes qui exercent des métiers d’ingénieurs que ce soit dans les médias ou tout simplement autour d’elles. Elles ont besoin de s’identifier à des femmes qui vivent des parcours professionnels riches, réussissent et s’épanouissent dans leurs fonctions. En d’autres termes, il faut normaliser, banaliser le métier d’ingénieur chez les femmes pour supprimer la part d’appréhension qui subsiste encore aujourd’hui.
Je suis pragmatique en la matière. Les lois qui obligent à un rééquilibrage en faveur des femmes notamment dans les conseils d’administration et les démarches volontaristes telles que celle que mène Citelum porteront leurs fruits. Sans une réelle politique ambitieuse qui s’inscrit dans le temps, il est impossible de casser le cercle vicieux dans lequel les femmes ne sont pas visibles et ne peuvent donc pas servir d’exemples à de jeunes filles talentueuses en âge de choisir leur voie.