Il y a ceux qui militent en jetant l’anathème et il y a ceux qui décryptent pour mieux proposer. Cécile Renouard est sans conteste de la deuxième catégorie. Dans une longue interview – réalisée en 2017 mais republiée mercredi 27 mars – Alternatives Economiques laisse à la spécialiste suffisamment de place pour articuler son analyse. Parmi les nombreux sujets abordés, une de ses réponses sur la démocratisation du capitalisme mérite d’être relevée.
La professeure à l’Essec explique en effet que si les entreprises ont un impact politique et social très important, il est légitime de questionner les modes de gouvernance. « Bien souvent on ne sait pas qui sont les investisseurs et les mécanismes de gouvernance sont très oligarchiques, ce qui est complètement antinomique avec la perspective d’une plus grande démocratisation. Depuis une trentaine d’années, on a observé un alignement croissant des intérêts des dirigeants de l’entreprise avec l’intérêt des actionnaires via les structures des rémunérations, ce qui a eu des effets pervers sur la manière de prendre des décisions à l’intérieur des entreprises » explique-t-elle.
Les règles et le mode de fonctionnement incitent les dirigeants et les actionnaires à fonctionner en duo, sans tenir compte des autres acteurs. Les dirigeants cherchent à contenter les actionnaires alors que ces derniers sont prêts à voter des rémunérations folles pour s’assurer d’avoir les bonnes personnes en charge. « De plus, si on est attentif à la seule responsabilité fiduciaire (dirigeants vis-à-vis des actionnaires), on peut laisser de côté les intérêts d’autres parties prenantes affectées de près ou de loin par l’entreprise. On a observé aux Etats-Unis des procès intentés au nom de cette responsabilité fiduciaire. Face à cela, le statut de B-corporation a été instauré précisément pour favoriser la prise en compte des dimensions sociales et environnementales. Mais il ne concerne qu’un tout petit nombre d’acteurs » ajoute Cécile Renouard.
Lire en intégralité l’interview de Cécile Renouard sur le site Alternatives Economiques
La professeure à l’Essec explique en effet que si les entreprises ont un impact politique et social très important, il est légitime de questionner les modes de gouvernance. « Bien souvent on ne sait pas qui sont les investisseurs et les mécanismes de gouvernance sont très oligarchiques, ce qui est complètement antinomique avec la perspective d’une plus grande démocratisation. Depuis une trentaine d’années, on a observé un alignement croissant des intérêts des dirigeants de l’entreprise avec l’intérêt des actionnaires via les structures des rémunérations, ce qui a eu des effets pervers sur la manière de prendre des décisions à l’intérieur des entreprises » explique-t-elle.
Les règles et le mode de fonctionnement incitent les dirigeants et les actionnaires à fonctionner en duo, sans tenir compte des autres acteurs. Les dirigeants cherchent à contenter les actionnaires alors que ces derniers sont prêts à voter des rémunérations folles pour s’assurer d’avoir les bonnes personnes en charge. « De plus, si on est attentif à la seule responsabilité fiduciaire (dirigeants vis-à-vis des actionnaires), on peut laisser de côté les intérêts d’autres parties prenantes affectées de près ou de loin par l’entreprise. On a observé aux Etats-Unis des procès intentés au nom de cette responsabilité fiduciaire. Face à cela, le statut de B-corporation a été instauré précisément pour favoriser la prise en compte des dimensions sociales et environnementales. Mais il ne concerne qu’un tout petit nombre d’acteurs » ajoute Cécile Renouard.
Lire en intégralité l’interview de Cécile Renouard sur le site Alternatives Economiques