RSE Magazine
 
RSE Magazine
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Partager

Deux millions d’euros pour sa gestion de la crise, l’impopulaire prime du patron d’Air France

22/04/2021



Alors que la compagnie franco-néerlandaise Air France-KLM a mené à bien son opération de recapitalisation, un bonus a été voté pour le patron de l’entreprise, Benjamin Smith. Une prime de 2 millions d’euros pour sa gestion de crise de 2020 qui déplait fortement à la partie néerlandaise.



Creative Commons - Pixabay
Creative Commons - Pixabay
L’État néerlandais a beau être considérablement dilué après la recapitalisation de Air France-KLM à laquelle il n’a pas participé, sa voix compte toujours. Et d’autant plus quand c’est pour exprimer son mécontentement. Le Parlement du pays a voté une motion pour mettre la pression sur le gouvernement afin qu’il exige que le bonus prévu pour le patron de la compagnie ne soit pas versé. 

« La Chambre pointe la prime en actions de deux millions d'euros accordée au plus haut dirigeant d'Air France-KLM "alors que la société est maintenue à flots par des aides d'Etat et alors que des milliers de travailleurs de KLM ont, soit perdu leur emploi, soit fait des sacrifices salariaux". Les parlementaires n'hésitent pas à qualifier ces primes d'"immorales et injustes". "La Chambre demande au gouvernement d'exiger la renonciation à cette prime […] et, si cela ne se produit pas, de s'abstenir d'accorder de nouvelles aides d'Etat à Air France-KLM", stipule le texte voté par le Parlement » rapporte Capital.

Le mensuel économique précise même que la ministre des Finances des Pays Bas a été désignée pour aborder le sujet avec les dirigeants Français. Mais si la tournure prise est très politique, le parlement néerlandais s’est positionné avant l’entreprise sur ce sujet. « Mais comme le rappellent Les Échos, peu de chance de convaincre la direction de la compagnie de s'associer sur ce bonus, qui avait été voté en assemblée générale par les actionnaires en 2020. D'autant que Benjamin Smith et les autres dirigeants et administrateurs du groupe ont déjà accepté de baisser sensiblement leurs rémunérations. Le directeur général avait consenti à réduire de 25% de sa rémunération fixe (744.511 euros pour 2020) ainsi qu'à renoncer à sa rémunération variable, soit 768.456 euros » appuie le magazine qui explique que le bonus ne pourrait être touché avant 2023 et seulement si la compagnie a été redressée d’ici là et 75% de la dette à La France remboursée. Des objectifs peu atteignables.






Nouveau commentaire :
Facebook Twitter