Le rapprochement de l’Ukraine avec l’Union européenne et les révolutions populaires anti Russie ont été les premiers pas de l’animosité de Moscou vis-à-vis de l’Ukraine jusqu’au paroxysme actuel. Un contexte que tous les États membres de l’UE ont en tête lorsqu’ils examinent le cas de la Géorgie. D’ici la fin de l’année, les 27 devront se prononcer et dire s’ils acceptent ou non que le petit pays de moins de 4 millions d’habitants puisse obtenir le statut de candidat.
Dans une note détaillée, la Fondation Robert Schuman qualifie de « terrible dilemme pour l’Europe » le cas géorgien. Car si d’un côté les enquêtes d’opinions rapportent qu’une écrasante majorité de Géorgiens sont en faveur de l’adhésion, le pouvoir politique local a multiplié les gestes d’apaisement voire d’amitié avec la Russie. Et notamment de positions que la fondation qualifie d’anti occidentales : « Cette tendance s'est accélérée à compter de l'été 2021, dans un contexte de fortes tensions régionales après que Moscou a déployé 100.000 hommes autour de l'Ukraine et est devenue au fil des mois comme une politique de rupture avec l'Occident. Les décisions, les pratiques et les déclarations du gouvernement et du parti au pouvoir ont visé de plus en plus à être perçues comme inacceptables par les partenaires européens et américains : dénonciations d'accords politiques passés avec le président du Conseil européen Charles Michel, nomination de juges à la Cour suprême par le seul " Rêve géorgien " de façon contraire à l'accord signé avec le Conseil européen, rhétorique permanente très dure et parfois insultante à l'égard des représentants des Occidentaux soutien tacite à des forces anti-occidentales se réclamant du traditionalisme et de l'orthodoxie et " autorisées " à recourir à la violence de rue contre les segments proeuropéens de la société. »