Anticiper la crise pour continuer à produire
Si les critiques relatives au retard de certains acteurs dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus n’en finissent plus de viser l’exécutif, tout le monde en France n’a pas été pris de court par la crise. « Nous sommes un groupe agro-industriel international, avec plusieurs implantations en Asie. Cela nous a permis de suivre de près l’évolution de l’épidémie là-bas. Dès fin février, nous avions mis en place une cellule globale de gestion de crise pour nous préparer à faire face à une épidémie en France », relate Vincent Pobelle. « L’enjeu premier était bien-sûr de protéger la santé de nos collaborateurs tout en assurant la continuité des opérations. Nous avons donc pu réfléchir en amont à la nécessaire évolution de l’organisation du travail pour un certain nombre d’activités, notamment le recours au télétravail pour les fonctions support. » Lorsque le travail à distance n’était pas possible, des mesures strictes ont été prises en usine pour lutter contre le risque d’exposition des équipes : interdiction des visites externes, limitation des déplacements au sein des lieux de passage, nettoyage renforcé et mise à disposition de solutions d’hygiène…
L’objectif, en cette période de potentielle rupture des lignes de production et des chaînes logistiques, est d’assurer la continuité des activités du groupe, du producteur au consommateur en passant par la transformation et le transport. À l’heure où l’exécutif appelle les Français sans activité professionnelle à rejoindre « l’armée de l’agriculture » pour faire face à la pénurie de main d’œuvre agricole, Tereos se sent d’autant plus concerné que de nombreux dérivés agricoles produits par le groupe coopératif entrent dans la composition de produits critiques en période de crise sanitaire. « Au-delà des usages alimentaires et agro-alimentaires de nos produits, nous sommes l’un des premiers producteurs européens d’alcools, dont on voit l’importance actuellement pour des usages pharmaceutiques et pour les désinfectants. Nous produisons également des maltodextrines, utilisées dans le lait infantile, des maltitols pour l’industrie pharmaceutique, ou encore des sirops de dextrose utilisés pour les perfusions », précise Vincent Pobelle. Une rupture dans la chaîne de production et d’approvisionnement serait dramatique pour la capacité du pays à faire face à l’augmentation croissante de la demande en médicaments et en solutions désinfectantes.
Si l’Asie semble sortir progressivement de la pandémie, l’épicentre du virus devrait se déplacer progressivement de l’Europe vers les Amériques. « Avec l’expérience développée en Europe, nous avons anticipé le pic de l’épidémie au Brésil en faisant du préventif auprès de nos collaborateurs sur place. Nous avons également renforcé notre production d’alcool pharmaceutique dans le pays », rappelle Vincent Pobelle. En l’absence de certitudes quant aux mesures prises par le gouvernement brésilien, Tereos diffuse donc ses bonnes pratiques et son retour d’expérience en prévision d’un durcissement de la crise.
Si les critiques relatives au retard de certains acteurs dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus n’en finissent plus de viser l’exécutif, tout le monde en France n’a pas été pris de court par la crise. « Nous sommes un groupe agro-industriel international, avec plusieurs implantations en Asie. Cela nous a permis de suivre de près l’évolution de l’épidémie là-bas. Dès fin février, nous avions mis en place une cellule globale de gestion de crise pour nous préparer à faire face à une épidémie en France », relate Vincent Pobelle. « L’enjeu premier était bien-sûr de protéger la santé de nos collaborateurs tout en assurant la continuité des opérations. Nous avons donc pu réfléchir en amont à la nécessaire évolution de l’organisation du travail pour un certain nombre d’activités, notamment le recours au télétravail pour les fonctions support. » Lorsque le travail à distance n’était pas possible, des mesures strictes ont été prises en usine pour lutter contre le risque d’exposition des équipes : interdiction des visites externes, limitation des déplacements au sein des lieux de passage, nettoyage renforcé et mise à disposition de solutions d’hygiène…
L’objectif, en cette période de potentielle rupture des lignes de production et des chaînes logistiques, est d’assurer la continuité des activités du groupe, du producteur au consommateur en passant par la transformation et le transport. À l’heure où l’exécutif appelle les Français sans activité professionnelle à rejoindre « l’armée de l’agriculture » pour faire face à la pénurie de main d’œuvre agricole, Tereos se sent d’autant plus concerné que de nombreux dérivés agricoles produits par le groupe coopératif entrent dans la composition de produits critiques en période de crise sanitaire. « Au-delà des usages alimentaires et agro-alimentaires de nos produits, nous sommes l’un des premiers producteurs européens d’alcools, dont on voit l’importance actuellement pour des usages pharmaceutiques et pour les désinfectants. Nous produisons également des maltodextrines, utilisées dans le lait infantile, des maltitols pour l’industrie pharmaceutique, ou encore des sirops de dextrose utilisés pour les perfusions », précise Vincent Pobelle. Une rupture dans la chaîne de production et d’approvisionnement serait dramatique pour la capacité du pays à faire face à l’augmentation croissante de la demande en médicaments et en solutions désinfectantes.
Si l’Asie semble sortir progressivement de la pandémie, l’épicentre du virus devrait se déplacer progressivement de l’Europe vers les Amériques. « Avec l’expérience développée en Europe, nous avons anticipé le pic de l’épidémie au Brésil en faisant du préventif auprès de nos collaborateurs sur place. Nous avons également renforcé notre production d’alcool pharmaceutique dans le pays », rappelle Vincent Pobelle. En l’absence de certitudes quant aux mesures prises par le gouvernement brésilien, Tereos diffuse donc ses bonnes pratiques et son retour d’expérience en prévision d’un durcissement de la crise.
L’agilité au service de la solidarité
« Nous avons réussi à réorienter notre outil de production en seulement 48h pour participer à « l’effort de guerre » impulsé par le président de la République », souligne Vincent Pobelle. « La situation que nous vivons est un stress-test grandeur nature, qui jusqu’à maintenant valide et renforce les orientations stratégiques et industrielles de notre entreprise. »
5 usines Tereos en France se sont ainsi mises à la production de solutions hydroalcooliques, qu’elles mettent gratuitement à disposition des Agences régionales de santé (ARS). C’est ainsi le cas des usines de Marckolsheim et Connantre-Morains en région Grand-Est, l’une des plus touchées par l’épidémie. « Nous montons rapidement en capacité de production. À la fin mars, ce sont plus de 40,000 litres de gel hydroalcoolique qui ont ainsi été mis à disposition des services préfectoraux pour distributions aux ARS et aux professionnels de santé. Et la production se poursuit pour répondre aux besoins exprimés par les ARS. »
Dans les régions Grand Est et Hauts de France, Tereos a par ailleurs mis à disposition gratuitement ses stocks d’alcool aux pharmaciens d’officine, via un partenariat avec l’Union régionale des professionnels de santé (URPS). Avec une multiplication par 5 de la demande d’alcools pharmaceutiques depuis le début de la crise, 90% des volumes d’alcool de Tereos ont été orientés vers cet usage, au prix d’un arbitrage constant avec les autres demandes. « Nous échangeons en permanence avec nos clients pour à la fois honorer nos engagements pris avec eux, et prioriser la mise à disposition de notre production pour répondre à l’urgence sanitaire. »
L’urgence sanitaire a permis la mise en place d’une chaîne solidaire entre industriels et pouvoirs publics, chacun jouant sa partition d’une symphonie complexe à orchestrer. « Paradoxalement, l’adaptation de nos usines à la production de gel hydroalcoolique était la partie simple du challenge ! Tout le monde, du management aux équipes terrain en passant par les fonctions support, a joué le jeu ». La principale difficulté a été représentée par le conditionnement. « D’ordinaire, nos usines conditionnent en gros volumes de type citernes, pas en bidons de 5, 10 ou 20 litres. » Là encore, la chaîne de solidarité locale a joué : plusieurs industriels ont offert des milliers de bidons vides aux usines Tereos de Lillebonne et Marckolsheim pour leur permettre de conditionner le gel hydroalcoolique produit. Autre challenge, le stockage des milliers de litres de solution ainsi produits. « Nous suivons les recommandations de l’OMS, d’après lesquelles le gel produit doit observer un stade de maturation de 72h avant d’être testé et le cas échéant validé par les pharmaciens centraux des ARS. Ce temps de maturation incompressible rajoute au défi logistique. »
Cette stratégie solidaire, loin de fragiliser les équipes soumises à des conditions de travail inconnues, a au contraire renforcé le sentiment d’appartenance à Tereos, et a permis de donner un sens supplémentaire au travail des équipes. Le sentiment de contribuer à l’intérêt général a ainsi donné lieu à des initiatives locales de solidarité de la part de Tereos. À Marckolsheim, l’usine a fait don le 21 mars dernier de 3000 combinaisons de protection à l’hôpital de Sélestat-Obernai. À Lillebonne, ce sont les pompiers de Seine Maritime qui se sont vu remettre des combinaisons de protection.
« Nous avons réussi à réorienter notre outil de production en seulement 48h pour participer à « l’effort de guerre » impulsé par le président de la République », souligne Vincent Pobelle. « La situation que nous vivons est un stress-test grandeur nature, qui jusqu’à maintenant valide et renforce les orientations stratégiques et industrielles de notre entreprise. »
5 usines Tereos en France se sont ainsi mises à la production de solutions hydroalcooliques, qu’elles mettent gratuitement à disposition des Agences régionales de santé (ARS). C’est ainsi le cas des usines de Marckolsheim et Connantre-Morains en région Grand-Est, l’une des plus touchées par l’épidémie. « Nous montons rapidement en capacité de production. À la fin mars, ce sont plus de 40,000 litres de gel hydroalcoolique qui ont ainsi été mis à disposition des services préfectoraux pour distributions aux ARS et aux professionnels de santé. Et la production se poursuit pour répondre aux besoins exprimés par les ARS. »
Dans les régions Grand Est et Hauts de France, Tereos a par ailleurs mis à disposition gratuitement ses stocks d’alcool aux pharmaciens d’officine, via un partenariat avec l’Union régionale des professionnels de santé (URPS). Avec une multiplication par 5 de la demande d’alcools pharmaceutiques depuis le début de la crise, 90% des volumes d’alcool de Tereos ont été orientés vers cet usage, au prix d’un arbitrage constant avec les autres demandes. « Nous échangeons en permanence avec nos clients pour à la fois honorer nos engagements pris avec eux, et prioriser la mise à disposition de notre production pour répondre à l’urgence sanitaire. »
L’urgence sanitaire a permis la mise en place d’une chaîne solidaire entre industriels et pouvoirs publics, chacun jouant sa partition d’une symphonie complexe à orchestrer. « Paradoxalement, l’adaptation de nos usines à la production de gel hydroalcoolique était la partie simple du challenge ! Tout le monde, du management aux équipes terrain en passant par les fonctions support, a joué le jeu ». La principale difficulté a été représentée par le conditionnement. « D’ordinaire, nos usines conditionnent en gros volumes de type citernes, pas en bidons de 5, 10 ou 20 litres. » Là encore, la chaîne de solidarité locale a joué : plusieurs industriels ont offert des milliers de bidons vides aux usines Tereos de Lillebonne et Marckolsheim pour leur permettre de conditionner le gel hydroalcoolique produit. Autre challenge, le stockage des milliers de litres de solution ainsi produits. « Nous suivons les recommandations de l’OMS, d’après lesquelles le gel produit doit observer un stade de maturation de 72h avant d’être testé et le cas échéant validé par les pharmaciens centraux des ARS. Ce temps de maturation incompressible rajoute au défi logistique. »
Cette stratégie solidaire, loin de fragiliser les équipes soumises à des conditions de travail inconnues, a au contraire renforcé le sentiment d’appartenance à Tereos, et a permis de donner un sens supplémentaire au travail des équipes. Le sentiment de contribuer à l’intérêt général a ainsi donné lieu à des initiatives locales de solidarité de la part de Tereos. À Marckolsheim, l’usine a fait don le 21 mars dernier de 3000 combinaisons de protection à l’hôpital de Sélestat-Obernai. À Lillebonne, ce sont les pompiers de Seine Maritime qui se sont vu remettre des combinaisons de protection.
Penser l’après-crise
Aux côtés des industriels, c’est toute la filière qui est également mobilisée en cette période de crise. Malgré le contexte et les mesures de confinement, les agriculteurs sont aussi au travail dans leurs champs, pour semer des betteraves et planter des pommes de terre. « Dans une activité saisonnière qui fonctionne par cycle annuel, c’est aujourd’hui que se jouent les productions de sucre et d’alcools pour 2021 ». Les semis de betterave ont commencé en région, marqués par des chiffres encourageants pour les associés coopérateurs de Tereos : les surfaces engagées pour la campagne 2020/2021 seront en hausse de 3%, portant la surface emblavée estimée à plus de 204 000 ha en France.
Toutes ces actions et ces initiatives semblent montrer la solidité du modèle agro-industriel promu par Tereos, ainsi que sa résilience malgré des conditions inédites. En ayant fait le choix, non seulement du maintien, mais du développement de l’activité agricole et industrielle en France, dans ses territoires historiques d’implantation, Tereos incarne les enjeux de souveraineté mis en évidence par la crise du Covid19. En effet, elle montre d’évidence les vulnérabilités critiques qu’engendre une globalisation sans contrôle. « Lors du Salon de l’agriculture, qui s’est tenu il y a à peine plus d’un mois, le monde agricole alertait sur les dangers d’un affaiblissement des filières agricoles et industrielles françaises et portait la revendication de la souveraineté alimentaire française . La crise aiguë que nous vivons actuellement soulève en effet un certain nombre de questions stratégiques pour la nation. Il reste à espérer que les arguments de ceux qui se sont mobilisés pour y faire face, comme nous, soient attentivement écoutés quand l’heure sera au bilan et à la reconstruction de ‘‘l’après Covid19’’ » conclut Vincent Pobelle.
Aux côtés des industriels, c’est toute la filière qui est également mobilisée en cette période de crise. Malgré le contexte et les mesures de confinement, les agriculteurs sont aussi au travail dans leurs champs, pour semer des betteraves et planter des pommes de terre. « Dans une activité saisonnière qui fonctionne par cycle annuel, c’est aujourd’hui que se jouent les productions de sucre et d’alcools pour 2021 ». Les semis de betterave ont commencé en région, marqués par des chiffres encourageants pour les associés coopérateurs de Tereos : les surfaces engagées pour la campagne 2020/2021 seront en hausse de 3%, portant la surface emblavée estimée à plus de 204 000 ha en France.
Toutes ces actions et ces initiatives semblent montrer la solidité du modèle agro-industriel promu par Tereos, ainsi que sa résilience malgré des conditions inédites. En ayant fait le choix, non seulement du maintien, mais du développement de l’activité agricole et industrielle en France, dans ses territoires historiques d’implantation, Tereos incarne les enjeux de souveraineté mis en évidence par la crise du Covid19. En effet, elle montre d’évidence les vulnérabilités critiques qu’engendre une globalisation sans contrôle. « Lors du Salon de l’agriculture, qui s’est tenu il y a à peine plus d’un mois, le monde agricole alertait sur les dangers d’un affaiblissement des filières agricoles et industrielles françaises et portait la revendication de la souveraineté alimentaire française . La crise aiguë que nous vivons actuellement soulève en effet un certain nombre de questions stratégiques pour la nation. Il reste à espérer que les arguments de ceux qui se sont mobilisés pour y faire face, comme nous, soient attentivement écoutés quand l’heure sera au bilan et à la reconstruction de ‘‘l’après Covid19’’ » conclut Vincent Pobelle.