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Sureté nucléaire : l’ASN d’accord pour prolonger les réacteurs mais sous conditions

Sébastien Arnaud
03/12/2020



L’Autorité de sûreté nucléaire laisse la porte ouverte pour le prolongement des durées de vie des réacteurs nucléaires de dix ans. Mais en contrepartie met en avant un cahier des charges copieux.



Creative Commons - Pixabay
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Pour que le oui soit définitif, il faut qu’EDF tienne ses engagements concernant les travaux. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a cependant accepté le principe du prolongement de dix ans de la durée de vie des réacteurs nucléaires. « Depuis 2019 et d’ici à 2030, trente-deux réacteurs de 900 mégawatts (MW), situés dans huit centrales, vont faire l’objet de leur quatrième visite décennale. Tous les dix ans, l’exploitant est en effet tenu d’effectuer un réexamen approfondi de l’état des installations et d’améliorer leur niveau de sûreté. Le réacteur numéro un de Tricastin (Drôme) a été le premier à connaître son quatrième arrêt décennal, qui a mobilisé près de 5 000 intervenants pendant six mois » expose Le Monde .

En fait de prolongement, c’est une nouvelle durée de vie qui est exposée. Car aucun règlement français ne parle de durée maximale mais les quarante années annoncées l’avaient été lors de la conception des réacteurs. « Dès 2009, EDF a fait savoir qu’il souhaitait prolonger l’activité du parc jusqu’à cinquante ans, voire soixante ans – aux Etats-Unis, certains réacteurs pourront fonctionner jusqu’à soixante ans et des pays européens ont également validé une prolongation d’activité » rappelle le quotidien français.

La position de l’ASN est donc compréhensible et annonce des vérifications particulièrement appliquées à partir du moment où le quarantième anniversaire aura été souhaité. « Au-delà de la vérification de l’état de l’ensemble des installations, l’enjeu est aussi d’améliorer la sûreté d’installations conçues à une autre époque. Les réacteurs doivent être à même de faire face à de nouveaux risques qui n’étaient pas pris en compte il y a quarante ans, comme le risque de séismes ou ceux liés au dérèglement climatique, sécheresses et canicules notamment. Un système d’appoint de refroidissement de l’eau des piscines d’entreposage des combustibles usés doit être mis en place, pour parer à la possibilité d’une chute d’un petit avion sur ces installations. La dalle de béton d’enceintes de confinement doit également être épaissie pour éviter la pollution des nappes phréatiques en cas d’accident grave dans le cœur du réacteur » lit-on plus loin. Sachant que ces travaux titanesques sont estimés à 7 ou 8 milliards d’euros par EDF qui dans le secteur a souvent été obligé de revoir nettement à la hausse ses budgets prévisionnels.






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