La nouvelle administration américaine multiplie les initiatives pour montrer que leur position sur le climat a changé. Après un mandat Donal Trump avec le désengagement du pays sur les accords internationaux, c’est un tout autre visage qui est présenté. « Au Sommet des dirigeants sur le climat organisé par les Etats-Unis, le chef de l'ONU a appelé, jeudi, les dirigeants du monde entier à agir ensemble pour résoudre la crise climatique. A l'occasion de la Journée de la Terre (22 avril), le Président américain a organisé un Sommet des dirigeants sur le climat. Joe Biden, qui a annoncé dès le premier de jour de son mandat le retour des Etats-Unis dans l'Accord de Paris, a invité 40 dirigeants du monde entier pour relever le défi de la crise climatique à « un moment de péril et d'opportunité extraordinaire ». « Aucune nation ne peut résoudre cette crise à elle seule, et ce sommet est une étape sur la voie d'un avenir sûr, prospère et durable », a déclaré le Président américain à l'ouverture du sommet organisé virtuellement en raison de la pandémie de Covid-19 », rapporte l’ONU.
Il n’a échappé à personne que le rassemblement avait pour message principal le retour de la première puissance mondiale dans la dynamique de lutte contre les émissions de CO2. « Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s'est réjoui de la tenue de ce sommet au cours duquel les dirigeants du monde entier sont invités à « se concentrer sur la menace existentielle du changement climatique ». Intervenant lors de ce sommet, le chef de l'ONU a salué l'annonce faite par les États-Unis de s'engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 50% à 52% en dessous des niveaux de 2005 d'ici à 2030.« Mère Nature n'attend pas », a prévenu M. Guterres. « Nous avons besoin d'une planète verte - mais le monde est en alerte rouge ». « Nous sommes au bord du gouffre. Nous devons nous assurer que la prochaine étape va dans la bonne direction. Les dirigeants du monde entier doivent agir », a-t-il martelé », continue le communiqué.
Mais si l’ambiance est à l’enthousiasme, cet aller-retour américain montre indéniablement la fragilité des accords internationaux. A la faveur des alternances politiques, la possibilité de voir des pays s’en détourner est une réalité.