Selon France Nature Environnement (FNE), les experts confirment les risques d'atteinte au bon état de conservation de cette espèce protégée ; les études les plus récentes confirment que les tirs indifférenciés sur des loups, partout en France y compris où il n'y a pas d'élevage extensif, ne permettent pas de diminuer les attaques sur les troupeaux en particulier lorsque ceux-ci ne font pas l'objet de mesures de protection adéquates. Peu importe, plutôt que d'organiser enfin la cohabitation, le nouveau gouvernement poursuit, sous les pressions de lobbies agricoles, la politique à courte vue de son prédécesseur.
FNE dénonce ce non choix qui selon elle outrepasse le taux maximum de 10 % de la population estimée présente, soit 360 individus, alors que l'expertise collective rendue, à la demande du précédent gouvernement, par le Muséum National d'Histoire Naturelle et l'ONCFS en début d'année établit que « les prélèvements légaux ne devraient pas, s'ils sont purement additionnels aux autres causes de mortalité, dépasser 10 % de l'effectif estimé pour que la population présente un bilan numérique au moins stable »
Les associations que regroupe FNE demandent ainsi que le prochain « Plan loup » 2018-2022 permette enfin au loup, espèce protégée aux niveaux international, européen et français, d'avoir des perspectives de présence pérenne dans notre pays. Et pour cela, il doit donner les moyens aux modes d'élevages qui s'étaient développés hors présence de prédateurs, de s'adapter à nouveau à cette réalité.