Pour ce qui est de l’engagement, il existe un vrai gouffre entre les entreprises européennes et les autres. C’est ce que l’on retient de l’indice publié par la plateforme d’évaluation Ecovadis. L’indice mondial de l’organisme qui a étudié 36 000 entreprises aux quatre coins du monde est de 41,3 sur 100. Les entreprises européennes sont bien au dessus avec un indice moyen de 50,6. Les nord-américaines sont loin derrière en deuxième position avec un indice de 41,8.
L’avance considérable des européens s’observe notamment sur les PME. Contrairement aux grands groupes mondiaux, les sociétés moyennes sont moins sous pression de l’opinion dans ce domaine. Cela explique notamment que les grandes sociétés mondiales étatsuniennes en font beaucoup plus que les entreprises plus petites du pays. Une réalité qui s’explique surtout par les exigences législatives imposées en Europe ( comme la loi Sapin 2 en France). En France notamment le concept de « devoir de vigilance » vis-à-vis des fournisseurs donne à nos entreprise un indice de 47,2 pour les achats responsables, contre 37,9 au niveau mondial.
« Les grandes entreprises chinoises sont, elles, à la traîne avec une note de 33,6. Elles ont toutefois progressé de 3 points en un an alors que le gouvernement a intensifié ses contrôles environnementaux. Il y a encore un gros rattrapage à effectuer, selon les auteurs du rapport, sur le respect du travail et des droits de l’homme en particulier dans le secteur électronique. L’Amérique Latine se situe à un niveau assez élevé, presque au niveau de l’Amérique du Nord » nous apprend L’Usine Nouvelle qui a relevé le travail d’Ecovadis en premier.
Le site spécialisé montre d’ailleurs que les différences géographiques ne sont pas les plus flagrantes. Ce sont plutôt entre différents secteurs que l’on observe les différences les plus nettes. « Ceux qui sont nettement au-dessus de la moyenne sont l’agroalimentaire (45,7 pour les PME, 43 pour les grandes entreprises) et l’industrie lourde (44,7 pour les PME, 44,9 pour les grandes entreprises. Le premier secteur est très régulé pour des questions de sécurité alimentaire, le second, qui inclue la chimie et les matériaux, affrontent à la fois des questions de sécurité et de gros enjeux en en matière d’empreinte carbone. La construction et le transport sous-performent. Dans le secteur de "l’advance manufacturing", qui comprend principalement l’électronique, on constate un gros écart entre les PME et les grandes entreprises en faveur de ces dernières » liste L’Usine Nouvelle.