La CFDT signe et la CGT assure qu’elle ne « s’opposera pas ». Jusqu’ici chacun semble garder son rôle et sa place. Retenons donc que la grille salariale de l’hôtel restauration va évoluer. « A l’issue d’un long round de négociations, les organisations patronales de la branche avaient mis sur la table, jeudi 16 décembre, une proposition d’accord avec un montant moyen d’augmentation de 16,33 % sur l’ensemble de la grille salariale et une rémunération minimum supérieure à 5 % du smic dès le premier niveau. La balle était maintenant dans le camp des syndicats, avec comme date butoir le 17 janvier pour connaître leur réponse » explique Le Monde .
La CFDT a signé avec enthousiasme l’accord, le considérant comme « une avancée inédite dans le secteur ». Et ce alors même que ce syndicat demandait 25% d’augmentation. La CGT a dit qu’elle ne signerait pas mais ne s’opposerait pas. Tandis que FGTA-FO assure qu’elle ne signera pas mais qu’elle donnera sa réponse définitive début janvier. Pour le porte-parole FO du secteur, la hausse n’est pas suffisante mais consent qu’il ne serait « pas raisonnable » de s’opposer à une nouvelle grille salariale plus avantageuse.
Bien que l’augmentation soit importante, dans les faits il est peu probable que les effets sur les salaires suffisent à rendre attractive une profession qui ne l’est vraiment pas. Depuis le premier confinement, 237 000 salariés ont quitté le secteur. Et, d’après les organisations représentatives, 30% des postes sont à pourvoir. Désormais avec un salaire minimum de 11,01 euros, les restaurateurs pourront se targuer de proposer aux plus bas salaires 5% de plus que le smic. D’autant que les plus hauts salaires vont désormais proposer des rémunérations horaires à 27 euros. Fin février de nouvelles discussions professionnelles se tiendront pour faire le point et ouvrir des négociations sur les conditions de travail. Notamment la gestion des nuits, jours de congés ou autres particularités.
Contacter la rédaction
