Le régime de sanctions européennes visant l’Iran s’élargit aux responsables présumés de la répression actuelle. « Le Conseil a ajouté ce jour onze personnes et quatre entités à la liste des personnes et entités faisant l'objet de mesures restrictives dans le cadre du régime existant de sanctions en matière de droits de l'homme à l'encontre de l'Iran, en raison de leur rôle dans la mort de Mahsa Amini et de la réaction violente aux récentes manifestations en Iran » annonce le Conseil de l’Europe.
Les personnes et entités visées sont donc automatiquement concerné par le gel des avoirs et l’interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE. « Parmi les personnes et entités désignées aujourd'hui figurent les responsables du décès de Mahsa Amini: la police des moeurs iranienne et deux de ses principaux membres, Mohammad Rostami et Hajahmad Mirzaei. En outre, l'UE désigne les forces de l'ordre iraniennes, ainsi qu'un certain nombre de leurs chefs locaux pour le rôle qu'ils ont joué dans la répression brutale des manifestations. L'UE inscrit également sur la liste Issa Zarepour, ministre iranien des technologies de l'information et de la communication, en raison de sa responsabilité dans la fermeture de l'internet » précise le texte.
Profitant de l’annonce de ces sanctions, le Conseil de l’Europe a de nouveau dénoncé la répression violente et implacable que Téhéran a lancé depuis le mouvement de contestation qui a suivi la mort de la jeune femme. « L'UE attend de l'Iran qu'il mette immédiatement un terme à la répression violente contre les manifestants pacifiques, libère les personnes détenues et assure la libre circulation des informations, y compris l'accès à l'internet. De plus, l'UE attend de l'Iran qu'il clarifie le nombre de décès et d'arrestations et garantisse des procès équitables pour tous les détenus. Le meurtre de Mahsa Amini doit faire l'objet d'une enquête en bonne et due forme et tout responsable avéré de son décès doit répondre de ses actes » conclue le communiqué.