Une relocalisation essentielle pour la souveraineté industrielle
En échange du maintien des prix, les laboratoires Sanofi et UPSA se sont engagés à investir dans la relocalisation de la production de molécules stratégiques. UPSA prévoit notamment de produire en France des médicaments complexes tels que la prégabaline, utilisée dans le traitement des douleurs neuropathiques, et la lamotrigine, un antiépileptique. Ces initiatives sont soutenues par des investissements significatifs visant à renforcer les capacités industrielles nationales.
Les impacts économiques pour les consommateurs
Avec un prix actuel de 76 centimes par boîte, le paracétamol reste l’un des médicaments les plus abordables en France. Cependant, cette décision de ne pas réduire les tarifs a des conséquences. Elle suspend temporairement les économies escomptées sur les dépenses de santé, qui devaient atteindre un milliard d’euros pour l’ensemble des médicaments en 2025. Ce choix met en avant la nécessité de concilier compétitivité tarifaire et durabilité économique pour soutenir une production locale coûteuse.
Les marques comme Doliprane (Sanofi) et Dafalgan (UPSA) continuent de dominer le marché français, le paracétamol étant le médicament le plus prescrit dans le pays. En 2023, plus de 330 millions de boîtes ont été délivrées en pharmacie. Malgré cette consommation massive, 55 % des boîtes produites en France sont destinées à l’exportation, soulignant un paradoxe : une dépendance aux importations pour les composants essentiels, combinée à une forte activité exportatrice de produits finis.