Si la température moyenne augmente de 1,5°C d’ici la fin du siècle, la baisse du nombre totales d’heures travaillées dans le monde sera de 2,2%. C’est en se basant ce calcul que l’Organisation internationale du travail (OIT) évalue dans un rapport les conséquences du changement climatique sur l’emploi. « La perte de productivité qui en résulte équivaudrait à «80 millions de postes à plein temps ». Et encore, cette conclusion est considérée comme « prudente » par l’organisation, car s’appuyant sur des hypothèses conservatrices : dans un scénario plus pessimiste, la perte de productivité atteindrait 3,8% soit l’équivalent de 136 millions d’emplois à plein temps. Une majorité des pertes de productivité seront portées par le secteur agricole, de l’ordre de 60% en 2030, et la construction représentera l’autre grand perdant, avec 19% du total des heures de travail perdues. Ces pertes représentent un coût faramineux pour l’économie, rappelle l’institution : «280 milliards de dollars en 1995 », un chiffre qui devrait être multiplié par 8,5 en 2030 pour atteindre 2400 milliards de dollars » rapporte Le Figaro.
Ces données pessimistes sont à pondérer avec l’ensemble des facteurs qui influent sur l’évolution du monde du travail dans les prochaines années voire décennies. D’autres rapports ont en effet souligné que la lutte contre le réchauffement climatique allait créer des millions de postes. Par ailleurs, la technologie et les progrès de la robotique laissent présager une révolution mondiale du travail. Les millions de postes détruits devront être compensés par les emplois plus qualifiés qui vont être créés. Or ce sont ces mêmes emplois non qualifiés en risque de destruction qui sont les plus vulnérables aux hausses de températures.
« En décembre dernier, en marge de la COP24, la Commission mondiale sur l’économie et le climat avait ainsi estimé que des politiques environnementales ambitieuses pourraient mener à l’apparition de 65 millions d’emplois supplémentaires d’ici 2030 par rapport à la tendance actuelle. De son côté, en mai 2018, l’OIT avait considéré que la mise en place d’une économie plus respectueuse de l’environnement pourrait générer 18 millions d’emplois nets dans le monde d’ici 2030 » nuance d’ailleurs avec justesse Le Figaro. Attention donc aux grandes annonces contradictoires.
Ces données pessimistes sont à pondérer avec l’ensemble des facteurs qui influent sur l’évolution du monde du travail dans les prochaines années voire décennies. D’autres rapports ont en effet souligné que la lutte contre le réchauffement climatique allait créer des millions de postes. Par ailleurs, la technologie et les progrès de la robotique laissent présager une révolution mondiale du travail. Les millions de postes détruits devront être compensés par les emplois plus qualifiés qui vont être créés. Or ce sont ces mêmes emplois non qualifiés en risque de destruction qui sont les plus vulnérables aux hausses de températures.
« En décembre dernier, en marge de la COP24, la Commission mondiale sur l’économie et le climat avait ainsi estimé que des politiques environnementales ambitieuses pourraient mener à l’apparition de 65 millions d’emplois supplémentaires d’ici 2030 par rapport à la tendance actuelle. De son côté, en mai 2018, l’OIT avait considéré que la mise en place d’une économie plus respectueuse de l’environnement pourrait générer 18 millions d’emplois nets dans le monde d’ici 2030 » nuance d’ailleurs avec justesse Le Figaro. Attention donc aux grandes annonces contradictoires.