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Primaire écologistes : un récit politique et médiatique

Sébastien Arnaud
20/09/2021



Avec une centaine de milliers de votants et un important traitement médiatique, les primaires écologistes sont présentées comme un moment clé des élections présidentielles de 2022. Mais si l’engouement est une réalité, une exagération risque de provoquer un important retour de balancier.



Creative Commons - Pixabay
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Le risque de l’exagération est important. Car si l’on voit dans l’intérêt porté pour la primaire écologiste le signe que la ligne politique est au cœur de l’opinion publique, une déception électorale devra être analysée avec les mêmes critères. Et si l’on voit que 120 000 votants sont présentés comme un succès très significatif, on se souvient qu’à la primaire du PS en 2017 Benoit Hamon réunissait 1 181 872 votes sur plus de deux millions de voix. De quoi relativiser le récit qui est fait d’une primaire écologiste traitée comme s’il s’agissait d’un grand parti de gouvernement. Car les deux qualifiés pour le second tour ont à peine dépassé la barre des 20 000 votes quand la dernière primaire socialiste un seul des sept candidats faisait moins bien. Et cela alors que Benoit Hamon a fini par obtenir 6,36% des suffrages avec le soutien des écologistes.

Et pourtant à lire Le Monde  on croirait que le nom d’un favori va surgir : « De là à dire qu’il se fera entre gauche et droite, il n’y a qu’un pas, que certains des partisans de Sandrine Rousseau s’empressent de franchir. Ce second scrutin s’annonce cependant tout aussi incertain que le premier. Que vont devenir les électeurs de Delphine Batho et d’Eric Piolle ? Ni l’un ni l’autre n’a donné de consigne de vote, contrairement à Jean-Marc Governatori, qui, après avoir regretté que la primaire n’ait décidément mobilisé que l’électorat de gauche et pas « l’autre » électorat, a octroyé son soutien à Yannick Jadot. Pour le reste, le mystère reste entier. M. Piolle a lancé aux 120 000 inscrits : « Cette primaire leur appartient, je les laisse à ce choix. » Quant à Mme Batho, au nom du refus du présidentialisme, elle ne formule aucun appel à voter pour l’une ou l’autre non plus : « Je fais confiance aux électeurs pour être intelligents », a-t-elle dit ».






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