En décembre, le Pérou va organiser la 20ème Conférence des Nations unies sur la thématique du changement climatique. Le choix de ce pays est symbolique. Il démontre la volonté des instances internationales d’impliquer les pays en plein développement économique dans la mobilisation internationale. En effet, lors des derniers sommets internationaux dédiés à l’environnement, les pays industrialisés n’ont pas réussi à convaincre les pays aux développement économiques plus dynamiques à mettre en place des normes contraignantes, notamment dans le domaine des émissions de CO2.
Croissance VS relance économique
En avril dernier, la Pérou a publié un taux de croissance de 2,01%, soit le plus faible depuis cinq ans. Le gouvernement tente donc de mettre en place des mesures pour favoriser la relance économique. Depuis, « le président, Ollanta Humala, est accusé de sacrifier la protection de l'environnement au nom de la relance économique » décrypte Le Monde. « Au centre de la polémique, une loi promulguée le 11 juillet qui, pour attirer les investisseurs, simplifie des procédures, notamment les normes régissant l'activité minière. Le Pérou est le deuxième producteur d'argent et de cuivre au monde et le cinquième pour l'or » continue le quotidien français.
La plus grande difficulté pour le Pérou est que ces dispositions ont été « particulièrement bien reçues par les entrepreneurs, qui se plaignaient des lourdeurs administratives. » En face, les militants écologistes et les représentants des populations amazoniennes dénoncent l’inversion des priorités du gouvernement qui, lorsque la conjoncture est défavorable, revient sur ses engagements environnementaux. Cité par Le Monde, Henderson Rengifo, le chef de l'Association interethnique pour le développement de l'Amazonie péruvienne (Aidesep) affirme que « sous prétexte que l'économie mondiale est en crise et que les prix des matières premières sont en baisse, le gouvernement réduit les compétences du ministère de l'environnement ».
La plus grande difficulté pour le Pérou est que ces dispositions ont été « particulièrement bien reçues par les entrepreneurs, qui se plaignaient des lourdeurs administratives. » En face, les militants écologistes et les représentants des populations amazoniennes dénoncent l’inversion des priorités du gouvernement qui, lorsque la conjoncture est défavorable, revient sur ses engagements environnementaux. Cité par Le Monde, Henderson Rengifo, le chef de l'Association interethnique pour le développement de l'Amazonie péruvienne (Aidesep) affirme que « sous prétexte que l'économie mondiale est en crise et que les prix des matières premières sont en baisse, le gouvernement réduit les compétences du ministère de l'environnement ».