Pour Oxfam, c’est une « affaire BNP ». L’ONG ne mâche pas ses mots dans les explications autour de sa campagne visant la banque française. « Depuis de nombreuses années, Oxfam France alerte quant à la lourde responsabilité que porte le secteur des finances dans la crise climatique actuelle. En finançant des projets d'exploitation des énergies fossiles, les banques participent activement aux dérèglements climatiques. C'est pourquoi, nous lançons une action en justice inédite, pour mettre fin à l'impunité des banques et c'est à BNP que nous nous attaquons ! » explique le communiqué.
Le choix de BNP est justifié par le fait que, selon Oxfam, c’est « la banque la plus polluante de France » avec « une empreinte carbone supérieure à celle du territoire français ». Des observations qui sont issues du fait que la banque française est le premier partenaire financier « de 8 géants du pétrole et du gaz, dont Total ».
L’action en justice s’appuie sur le devoir de vigilance. L’ONG, en partenariat avec Les Amis de la Terre, accuse la banque de ne pas avoir respecté ses obligations en la matière en finançant un secteur énergétique qui participe au dérèglement climatique. Une démarche qui a peu de chance d’aboutir, mais que les associations défendent avec l’idée de « créer une jurisprudence pour obliger tout le secteur bancaire à s'aligner sur l'accord de Paris ».
« BNP Paribas finance de nombreux projets favorisant l'exploitation des énergies fossiles, son soutien aux géants de ce secteur est essentiel pour leur permettre de continuer leurs activités et même de les développer davantage. Pourtant, l'exploration et l'exploitation de tout nouveau champ pétrolier ou gazier est irresponsable. Le consensus scientifique est clair : il faut immédiatement arrêter tout nouveau projet d'exploitation d'énergies fossiles si l'on veut respecter l'accord de Paris et son objectif d'un réchauffement global limité à 1,5°C », précise Oxfam par communiqué.