Le Japon est loin d’avoir tourné la page du nucléaire civil. « À l'occasion de la rencontre entre la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et le ministre japonais de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie, Yasutoshi Nishimura, une déclaration conjointe a été signée afin d'approfondir la coopération entre la France et le Japon, en particulier en matière d'énergie nucléaire. La coopération franco-japonaise poursuivie dans le domaine de l'énergie depuis l'accord de coopération signé en 1972 est riche et bénéficie aux deux pays. La déclaration commune signée par les ministres dans le domaine nucléaire est une nouvelle preuve de la qualité de cette relation bilatérale », annonce le ministère français.
Expliquant cette direction commune par la volonté d’atteindre le double objectif de souveraineté énergétique et de neutralité carbone, les deux pays veulent avancer ensemble notamment dans le domaine de la recherche et du développement. « En particulier, la France et le Japon sont convenus d'accélérer les échanges, dont le soutien à la R&D dans les domaines suivants : L'exploitation sûre à long terme des réacteurs nucléaires existants ;
- Le démantèlement progressif et efficace des centrales nucléaires, y compris le renforcement des coopérations industrielles pour le démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi ; Le développement des capacités nucléaires dans les pays demandeurs ; La promotion de la politique de retraitement qui minimise les déchets et réduit les besoins en uranium naturel ; Les réacteurs avancés de nouvelle génération, en particulier le réacteur à neutrons rapides refroidi au sodium (SFR) », ajoute le communiqué.
« Face au défi de la transition énergétique, la France travaille de concert avec ses partenaires internationaux pour promouvoir le développement des énergies décarbonées. C'est en ce sens que nous renforçons aujourd'hui notre partenariat énergétique avec le Japon, en développant encore davantage la bonne coopération bilatérale entre nos deux pays en matière d'énergie nucléaire », a plaidé Agnès Pannier-Runacher.